Malaysian International Shipping Company (Misc) a décidé de quitter ses partenaires de la Grand alliance. La décision de l'armement malais deviendra effective le 1er janvier 2010. Au-delà de ce retrait, Misc abandonne toutes les relations entre l'Europe (nord continent et Méditerranée) et l'Asie. Lors de la présentation des résultats annuels du groupe (qui sont clos au 31 mars), Misc a notamment insisté sur le poids négatif de la division conteneurs sur le résultat net. La fin des conteneurs Misc en Europe ne signifie pas pour autant que l'armement quitte ce secteur du maritime. Misc a annoncé vouloir se concentrer sur les relations intra-Asie. Un marché qui est toujours en croissance.
L'armement malais intervenait dans les lignes Europe-Asie au travers de sa participation dans la Grand Alliance. Les autres membres de ce regroupement (Hapag-Lloyd, NYK Line et OOCL) ne sont pas inquiets de ce départ. « Nous disposons de vecteur pour subvenir à ce remplacement », nous a confié un responsable d'un armement membre de la Grand Alliance. En effet, avec le nombre de navires mis à l'ancre ces derniers mois, les armements ont de la réserve.
La décision de Misc intervient dans un moment particulier. Les lignes entre l'Europe et l'Asie ont longtemps été dominées par un déséquilibre en faveur des exports asiatiques, plus de flux en sortie d'Asie qu'en sortie d'Europe. Aujourd'hui, la tendance serait à l'inversement. Les taux de fret faible en sortie d'Europe vers l'Asie et la forte disponibilité de boîtes ont amené les exportateurs de « déchets » à conteneuriser ces produits. Et aujourd'hui, ces déchets sont encore plus importants que l'étaient les pièces détachées automobiles auparavant. Même si les taux de fret remontent légèrement en sortie d'Europe, ils demeurent suffisamment intéressants pour conteneuriser ces produits. « La conteneurisation de ces produits ne supportera pas une hausse de ces taux de fret, sinon ils repartiront sur le vrac. Avec la baisse des exportations asiatiques et l'augmentation de la demande en boîtes pour exporter les produits à recycler en sortie d'Europe, le déséquilibre chronique de cette route semble partiellement se résorber », nous a confié un responsable d'un armement.
