Grimaldi-Louis Dreyfus Lines (GLD), opérateur de la future ligne Nantes-Gijón, vient de confirmer à l'autorité portuaire de Gijón (APG) que celle-ci serait ouverte au « trafic accompagné ». Autrement dit, les chauffeurs routiers pourront voyager avec leur chargement (camion ou remorque) pendant la durée du trajet (14 heures). Le navire utilisé, le Norman- Voyager, permettra également le transport de voitures particulières et de touristes. Du coup, le port de Gijón devrait disposer de la première ligne touristique de son histoire, une petite révolution pour un port spécialisé dans les vracs solides.
La grande inconnue est celle du taux d'occupation et de la rentabilité de la ligne. Dans une interview accordée au quotidien de Gijón, El Comercio, Paul Kyprianou, directeur général de GLD indique que la rentabilité devait être atteinte au bout de quatre ans d'exploitation. Cependant, à propos des aides prévues, il a estimé que celles-ci étaient « insuffisantes » et que la société allait demander une aide à la Commission dans le cadre du programme Marco Polo.
L'ouverture de la future ligne suscite déjà un grand intérêt parmi les professionnels du transport routier espagnol. « De nombreuses sociétés nous appellent pour nous demander des renseignements et nous indiquent qu'elles sont intéressées », dit-on au siège de l'APG où on se réjouit de l'ouverture d'une ligne de trafic régulier en ro-ro. Le port dispose d'une rampe utilisée occasionnellement jusqu'ici. Un budget de 3 Me a été approuvé par l'APG afin éventuellement soit de moderniser la rampe, soit d'en construire une deuxième.
