L’arrivée de ce navire représente du « sang neuf sur la ligne historique de notre compagnie », a commencé Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries. Ce navire de dernière génération, sorti tout droit des chantiers d’Aker Yards propose 250 cabines et dispose d’une capacité d’emport de 58 poids lourds. Courageux d’aligner un nouveau navire sur un marché déprimé. « Le pouvoir d’achat des britanniques baisse. Si en £ivre Sterling nous avons le même volume d’achat des anglais, une fois convertis en €, le chiffre d’affaires perd quelques 25 % », note le président. Un marché difficile que l’équipe dirigeante de l’armement voit s’éterniser jusqu’en 2011. D’autant plus que l’armement a lourdement investi sur les sept dernières années. Au cours de cette période, il a réceptionné quatre navires plus grands que ceux qu’il a remplacé. « Des investissements importants dans un secteur comme celui du Transmanche », remarque Jean-Michel Giguet, directeur général de l’armement.
Et Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne est revenu sur le système de financement des navires. « La Brittany Ferries n’est pas subventionnée. Elle a su développer un partenariat avec la Région et les départements qui est euro compatible, n’en déplaise à ceux qui s’y sont opposé », a souligné le président de la Région. Et Marylise Lebranchu, présidente de la Sabemen, société d’économie mixte en charge de la gestion de ce navire, a argumenté dans le même sens. « La Brittany Ferries participe à l’emploi en Bretagne. C’est Alexis Gourvennec qui a voulu l’Armorique pour une flotte performante. Il faut continuer son œuvre. » Quant au choix de la marraine, il se justifie par ses origines. Pénélope Fillon est originaire du Pays de Galles. « Nous voulions une britannique pour ce navire. De plus, le Pays de Galles et la Bretagne sont jumelées. Ce choix est venu naturellement », indique Jean-Yves Le Drian.