Le cabinet d’expertise comptable maritime britannique Moore Stephens propose une analyse optimiste de la situation en 2009 aux armateurs prudents.
« Le transport maritime est encore une activité où il est bon d’être et les investisseurs, qui ont des ressources, trouveront des opportunités pour le développer ou y retourner dans les douze prochains mois », a déclaré Julian Wilkinson, directeur de Moore Stephens, dans l’édition de janvier de la lettre de l’entreprise. De nombreuses commandes de navires sont annulées et les prêts bancaires s’assèchent. En effet, les banques prêtent avec plus de précautions, avec des marges plus élevées et sur des périodes plus courtes. « Mais les armateurs qui sont dans le métier depuis quelque temps finiront par reconnaître que c’est une bonne chose, a ajouté Julian Wilkinson, surtout que des marges plus élevées seront compensées par des taux d’intérêt plus bas, car les taux interbancaires entrent en ligne de compte avec les banques centrales ». En outre, des marchés en berne devraient ralentir la spirale des coûts d’équipage, sans compter que les démolitions de navires âgés s’accélèrent. L’année en cours sera « rude » pour tout le monde, conclut Julian Wilkinson. Mais « les opérateurs prudents et solides », qui ont accumulé des réserves considérables au cours des dernières années ou vendu des navires avant la hausse du marché, auront l’occasion de racheter des actifs à des prix cassés et/ou attirer les crédits maritimes disponibles pour de nouveaux projets.
