Le constructeur automobile allemand BMW et son armanteur DFDS Tor line menace de ne plus livrer dans des ports britanniques, à cause de la taxe portuaire à effet rétroactif.
Lors d’un débat à la Chambre des Communes fin janvier, un député de Humberside a lu une lettre de l’armement danois DFDS Tor Line indiquant que BMW est « très concerné par les perspectives d’augmentation des coûts consécutive à la façon dont les barèmes de la taxe portuaire sont établis ». Si cela se produisait, « BMW serait contraint de réexaminer sa décision de livrer ses voitures en Grande-Bretagne par les ports de Southampton et d’Immingham et, plutôt, d’entreprendre la distribution à partir du port de sortie du Continent ». Récemment, DFDS Tor Line a reçu un arriéré d’impôt de 9,9 M£ (12,6 M€) sur ses activités de distribution à partir d’Immingham. Outre BMW, il assure la livraison des véhicules de Volvo, General Motors et Honda. En janvier, il a dû licencier 70 personnes à Immingham, en partie à cause de cette taxe.
Par ailleurs, les usagers des ports de la Humber et de la Mersey ont entamé une action en justice contre l’agence publique Valuation Office Agency, qui a imposé une rétroactivité de cinq ans, estimant cette mesure illégale. Déjà, la sous-commission des finances de la Chambre des Communes a émis des réserves sur cette taxe et recommandé que son application soit reportée à 2010.