« L’année 2009 apparaît comme un test pour la conteneurisation, et notamment sur les routes Europe-Asie », commence le rapport de Drewry sur les prévisions des trafics conteneurisés en 2009, le « Container Forecaster »
Les conséquences de la situation économique ne se sont pas fait attendre. D’ores et déjà, la société chinoise Syms et l’armement Sails sont tombés en faillite l’an passé. « Et d’autres pourraient suivre dans les prochains mois », notent les analystes de Drewry. Les taux de fret ont entamé, de leur côté, une cure d’amaigrissement. « Le déséquilibre entre l’offre et la demande demeure élevé. Sur le court et le moyen terme, les armateurs peuvent espérer, tout au plus, une stabilisation de leurs taux, notamment sur les routes Europe-Asie. » Déjà les premières rumeurs courent sur de taux voisins de zéro sur cette route. « Nous n’avons pas constaté des taux de fret de base de 0,00 $ sur cette route mais nous avons entendu parler de taux descendu à 100 $ entre Hong-Kong et l’Europe », note Philip Damas. Avec les surcharges BAF et CAF, les taux pour un EVP seraient alors compris entre 350 $ et 400 $, selon les armements, considérant un taux de base à 0,00 $. Philip Damas tempère cette rumeur. Les taux de base sont aujourd’hui plus proches de 200 $, selon leur dernière étude, « soit une baisse par rapport aux 1 200 $ proposés il y a un an. »
Les prévisions pour les prochains mois sont pessimistes. La surcapacité pourrait durer deux ou trois ans et s’étaler jusqu’en 2011. Le rapport de Drewry table sur une progression de 12,7 % de la flotte conteneurisée dans le monde, « bien loin de la croissance de la demande. Nos prévisions sur la demande son pessimistes à trois ou quatre ans », indique Nike Dekker, responsable éditorial de ce rapport. Et ces prévisions intègrent la réduction de vitesse appliquée par les armateurs depuis plusieurs semaines. « Ils cherchent des solutions pour éviter de mettre leurs navires à l’ancre. » Les seuls points positifs dans ce constat alarmant tient à la baisse du coût des soutes, en raison de la réduction du prix du baril et le pourcentage en hausse de la mise à la ferraille des navires. Deux éléments qui devraient réduire les pertes mais qui ne pourront pas compenser entièrement les effets de la crise. « La mise à l’ancre des navires est une solution de dernier recours, selon Drewry. Cette année 2009 va surtout être un révélateur. La gestion des compagnies maritimes ne se fera plus uniquement par la capacité. »
Container Forecaster
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