De retour d’arrêt technique au chantier de Gdansk en Pologne, le Côte d’Albâtre de Transmanche Ferries opéré par LD Lines a fait escale trois jours au port de Boulogne-sur-mer. Le navire y a effectué des essais sur la passerelle laissée vacante par l’arrêt de la ligne SpeedFerries. Essais techniquement concluants selon Christophe Santoni, directeur général de LD Lines, ce qui pourrait permettre de mettre en place dès février deux départs/jour vers Douvres avec le Côte-d’Albâtre ou le Seven- Sisters, « si l’étude économique montre que commercialement, cette démarche a du sens », commente le DG de LD Lines. La passerelle existante a supporté sans mal les mouvements de poids lourds, et le terminal tel qu’il existe peut accueillir à titre provisoire un trafic limité. L’accord conclu entre le Conseil Général de Seine-Maritime et son délégataire de service public sur la ligne Dieppe Newhaven laisse en effet une certaine disponibilité à l’un des deux navires. Le même car-ferry effectuerait dans la foulée deux rotations entre Dieppe et Douvres, puis entre Douvres et Boulogne.
Christophe Santoni confirme l’intérêt de son armement pour le détroit, et les décisions déjà prises: la compagnie sera présente dès la nouvelle passerelle de Boulogne livrée, en principe le 1er juillet, avec quatre départs/jour et un navire dédié, en principe le Norman-Spirit. En outre deux départs supplémentaires pourraient être offerts de Boulogne vers Douvres, dans le cadre d’une triangulaire avec Dieppe. La question d’aujourd’hui vise à estimer l’opportunité de profiter de l’équipement laissé libre par SpeedFerries. La clientèle voyageurs de Douvres-Boulogne reviendra-t-elle à une vitesse de traversée inférieure, mais à bord de navires confortables? La clientèle fret sera-t-elle intéressée par seulement deux départs/jour, en attendant un service beaucoup plus complet? Les interrogations auxquelles LD Lines doit répondre dans les semaines à venir.
Francis Leroy, président de la CCIBCO:
« Nous sommes évidemment prêts à accueillir à bras ouvert LD Lines, si la compagnie prend cette décision d’anticipation. Cela permettrait, pour capter le fonds de commerce de SpeedFerries, ne pas souffrir d’une rupture trop longue avec la clientèle. Notre installation n’a pas besoin d’être modifiée. Ce n’est d’ailleurs pas souhaitable. Nous n’excluons pas d’accueillir de nouveau un jour un navire rapide ».