L’entreprise néerlandaise de dragage Boskalis a retiré son offre de rachat de la société de sauvetage et de remorquage Smit International pour 1 Md€, soit 62,5 € par action, en raison de la crise financière.
Cela met un terme à leur conflit qui a commencé quand Boskalis a fait cette offre non sollicitée à Smit International, qui avait refusé. Delta Lloyd, principal actionnaire des deux protagonistes, avait alors proposé, début décembre, que Smit International ne conserve en propre que ses activités de remorquage portuaire et de sauvetage, laissant à Boskalis sa division transport de colis lourds. La division terminaux de Smit International, qui concerne les services à des terminaux dédiés, aurait été reprise par Lamnalco, coentreprise de Boskalis et de la compagnie saoudienne Rezayat. Selon certains analystes, cette solution aurait rendu Smit International trop dépendante de ses activités de sauvetage, imprévisibles et aux résultats financiers fluctuants.
Pour Peter Berdowski, directeur général de Boskalis, ce démantèlement difficile de Smit International n’aurait guère abouti à une fusion amicale à terme. De son côté, Ben Vree, directeur général de Smit International, a souligné au cours des négociations qu’une reprise par Boskalis ne créerait aucune valeur ajoutée et, au contraire, détruirait la synergie entre ses trois divisions.Après l’annonce du renoncement de Boskalis, sa cotation en bourse a grimpé de 10 % à 21 €,alors que celle de Smit International a chuté de 26 % à moins de 30 €. Or, Boskalis avait déjà acquis 20 % de Smit International. En revanche, Global Investors a eu plus de chance, car il a acheté 5,1 % de Boskalis juste avant l’annonce du retrait de son offre de rachat de la société de sauvetage et de remorquage.
