L’armement norvégien BW Gas a subi une perte nette de 28,9 M$ au premier semestre, contre un bénéfice net de 69,9 M$ il y a un an.
Il l’attribue à la diminution des taux de fret des grands (LGC) et très grands (VLGC) transporteurs de gaz et à la hausse de ceux de taille moyenne (MGC) sur douze mois. L’augmentation continue des prix des soutes a eu un impact négatif sur les recettes d’affrètement, surtout pour les VLGC dont l’un a dû effectuer des réparations imprévues. Le bénéfice d’exploitation dans le transport des gaz de pétrole liquéfiés a atteint 32,6 M$ (60,1 M$ un an auparavant) et leur nombre moyen en service est passé de 41,4 à 38,3. Le bénéfice d’exploitation des méthaniers a été de 47,5 M$ (44,4 M$). Les dépenses d’exploitation ont crû en un an de 11,5 M$ à 119,9 M$, à cause de la dépréciation du dollar par rapport à la couronne norvégienne, de frais d’armement plus élevés et de réparations de navires.
La flotte de VLGC de BW Gas devrait s’accroître cette année de 28 navires, dont 18 au second semestre. Sept VLGC ont été vendus à la démolition et un pour une transformation. Trois navires ont été retirés du service pour servir d’entrepôts flottants. Toutefois, la récente amélioration du marché spot a interrompu les envois à la démolition.
Selon BW Gas, les taux de fret des VLGC ont connu une amélioration au deuxième trimestre qui devrait se poursuivre au troisième. En outre, les conditions du marché devraient s’adoucir au quatrième, car davantage de chargements du Moyen-Orient iront vers l’Est en prévision de l’hiver.
Le trafic de gaz de pétrole liquéfiés devrait connaître une croissance ferme au second semestre. Elle aurait été plus élevée, si l’entrée en service de nouveaux gazomètres saoudiens et « trains de gaz » n’avait pas été retardée pour des raisons techniques et par de sévères contraintes dans la construction des installations et des équipements. Le Qatar LNG Train, le Sakhaline LNG Train et le NLNG Train 6 connaissent en effet des retards. Le Snøhvit LNG a démarré, mais des difficultés techniques limitent sa production à 60 % de sa capacité.
La récente augmentation de production de pétrole en Arabie Saoudite devrait rendre davantage de gaz disponible à l’export. Les prix relativement modérés du gaz de pétrole, influencés par ceux du méthane, aux États-Unis pourraient limiter à court terme le volume des ventes spot des producteurs du Moyen-Orient aux États-Unis. Des prix plus élevés sont en effet possibles en Asie et en Europe. Tout cela maintient un impact négatif sur la demande en tonne.mille.
En outre, la production accrue de gaz de pétrole liquéfiés en Algérie, au Nigeria et ailleurs en Afrique de l’Ouest devrait entraîner une hausse des chargements pour les LGC en 2008, dont la flotte mondiale devrait connaître une expansion modérée. En outre, la concurrence des VLGC en service sur l’Atlantique devrait croître. Or, le trafic des gaz de pétrole liquéfiés représente 60-70 % des cargaisons de LGC.