En septembre 2006, l’Al-Farabi, chimiquier marocain de 179 m de long, avait été repéré en plein jour au large de la pointe de Penmarc’h par un avion de patrouille maritime avec, dans son sillage, une nappe d’hydrocarbures de 19 km de long pour 50 m de large. Transportant 22 500 t de mélasse de Karachi à Bristol, il avait été suspecté de pollution volontaire.
Après avoir réglé une caution de 250 000 €, le navire avait été autorisé à reprendre la mer, non sans qu’une pompe à l’usage désormais interdit n’ait été découverte. Elle servait visiblement à rejeter directement à la mer les eaux noires de la salle des machines, occultant ainsi la fonction du séparateur. À l’audience du 3 octobre dernier, le commandant avait nié les faits et son avocat avait avancé "le déversement de 23 l d’huile de friture".
Des arguments qui n’ont pas séduit le tribunal de grande instance (TGI). L’armateur et le capitaine ont été condamnés à verser une amende 400 000 €.
Lors de la même audience, le TGI de Brest a préféré reporter le procès du capitaine du navire lituanien Vytautas, également cité à comparaître pour pollution volontaire. Une faute de frappe portant sur la date s’est en effet glissée dans la convocation…
Naufrage du Gourinis: le capitaine condamné
Le tribunal maritime de Lorient vient de condamner le capitaine du catamaran à passagers Gourinis à 3 000 € d’amende dont 2 000 avec sursis. Le 30 avril dernier, il avait talonné non loin de la sortie du port de Quiberon, près de La Teignouse. L’accident s’était produit par beau temps, en milieu de journée et les 29 occupants avaient pu être sauvés. Alors que le parquet de Lorient penchait pour la fortune de mer, la justice maritime a considéré que le capitaine était passé par un endroit dangereux et qu’il avait, de plus, effectué une manœuvre trop brusque. Il a été déclaré coupable avec circonstances atténuantes. Le navire a été perdu et s’est disloqué, la plupart de ses pièces ayant pu être récupérées.
J.L.M.