Connu pour son intervention dans le monde de la manutention portuaire, Sea Invest diversifie son portefeuille pour entrer dans le monde armatorial en reprenant Pétromarine. Créé en 1947 par la famille Mottet, l’armement possède une flotte de 15 navires d’un âge moyen de trois ans. Sa dernière unité, le Chantaco, devrait être livrée dans le courant du mois. Pétromarine intervient principalement dans le transport de produits pétroliers pour le compte des "majors" du pétrole comme BP, Shell et Total en affrétant à long terme ses navires. "L’objectif de notre société est d’atteindre un rythme de croisière avec une flotte de quinze navires. L’arrivée de ces nouveaux pétroliers devrait, nous espérons, augmenter notre activité d’environ 25 à 30 %", confiait Stéphane Mottet, directeur général de Pétromarine au Journal de la Marine Marchande en juin. Objectif atteint. Dans le même temps, le directeur général prônait les vertus de la structure familiale de la société qui a su résister aux concentrations. Les choses ont évolué.
Pétromarine est maintenant passé dans les mains d’une société belge dont les velléités de grossir sur le marché de l’armement pétrolier ne sont plus à démontrer. En effet, après avoir racheté Fouquet Sacop au groupe Eitzen, Sea Invest garde le cap par ce rachat. "La flotte des deux armateurs (Pétromarine et Fouquet Sacop, ndlr) permet l’émergence d’un groupe français de transport maritime de produits pétroliers de premier plan à l’échelle internationale, en particulier sur l’Atlantique et la Méditerranée", indique Sea Invest. Cette structure regroupant les deux armements comportera une flotte de 28 navires.
Le groupe belge manutentionne 50 Mt par an dans les ports français et emploie plus de 2 000 personnes sur le territoire tant dans les activités de manutention que d’agences et de commission en transport.