L’enlèvement de l’épave du porte-conteneurs MSC-Napoli, délibérément échoué sur la côte sud de l’Angleterre, après une déchirure de coque par gros temps lors de son trajet entre la Belgique et la Méditerranée en janvier dernier, entre dans sa phase finale.
Cette opération, d’un coût de 50 M£ (69,44 M€) est réalisée par plusieurs entreprises spécialisées, dont Smits et DRS Contractors. La phase finale, qui durera jusqu’en avril, porte sur la découpe de la partie arrière (4 000 t de métal), qui accuse une gîte de 30o), et son envoi à la démolition. La partie avant (62 000 t), a déjà été expédiée au chantier Hartland & Wolff de Belfast, connu pour la construction du paquebot Titanic en 1911 (voir encadré).
Hartland & Wolff: opération recyclage
Le chantier Hartland & Wolff s’est associé à l’entreprise de gestion de l’environnement Golder Associates et au prestataire français de services maritimes V.Navy pour recycler des navires de commerce, bâtiments militaires et structures offshore en fin de vie.
Il dispose des plus grandes cales sèches du monde et de 450 m de quais. Situé sur un polder de Queen’s Island au bord du fleuve Lagan à Belfast, il offre un accès direct à la mer par un chenal en eau profonde. Sa carrière de constructeur de navires marchands, commencée il y a 140 ans, s’est terminée en 2001, lorsque la Cunard Line lui a préféré les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire pour la réalisation du paquebot Queen-Mary-2. Il s’est alors diversifié dans les réparations et transformations de navires, la technologie d’énergie renouvelable d’origine marine et, récemment, dans la démolition.