Avec la suppression des imputations fiscales des pertes, en vertu du § 15 b de la loi relative à l’imposition sur le revenu de novembre 2005, beaucoup d’investisseurs en fonds de placement à capital fixe (fonds fermés) ont craint le pire dès l’année suivante. Le fisc allemand a, en effet, mis un terme à la possibilité d’imputer un déficit d’une activité économique au résultat positif d’une autre. Par exemple, les pertes du maritime ne peuvent plus venir en déduction de bénéfices générés par l’immobilier.
Ce pessimisme s’avère pourtant infondé. D’après Stephan Loipfinger, un expert en fonds cité par notre confère DVZ, les investisseurs allemands ont apporté, en 2006, 11,6 Md€ aux fonds maritimes, immobiliers, d’assurance-vie, de "private equity"
LA BONNE SANTÉ DES MAISONS D’ÉMISSIONS
Après deux années de placements record, les fonds maritimes sont en recul, mais ils représentent tout de même 2,5 Md€ soit 21,9 % du total. Et globalement ils ont contribué à la bonne santé des maisons d’émission. Présentant ses résultats annuels, Torsten Teichert, p.-d.g. du fonds Hamburger Lloyd AG, a estimé que 2006 avait été une "année globalement satisfaisante". La suppression des imputations de pertes a donc constitué une sorte de "pause".
Le Lloyd Fonds, pour sa part, a augmenté ses capitaux propres de 15 M€ pour les porter à 310 M€. Ils devraient atteindre les 420 M€ en 2007. Leader du marché, MPC Capital dispose, selon ses propres estimations, de 400 M€ de capitaux.
L’opérateur de "private equity" réunit des fonds, largement par emprunt, pour prendre le contrôle d’une société cotée ou non, la réorganise et, quelques années plus tard, s’en sépare en la revendant, en la réintroduisant ou en l’introduisant en bourse.
