À l’invitation d’Eudes Riblier, président d’Armateurs de France (AF), le secrétaire d’État aux transports, Dominique Bussereau, a visité le port transmanche de Calais le 31 mai en compagnie du sénateur Henri de Richemont. L’occasion pour Dominique Bussereau de se familiariser avec le transport routier et d’appréhender la chaîne de transport dans son ensemble, aussi bien d’un point de vue administratif que technique. En suivant le cheminement d’un poids lourd avant l’embarquement, il a ainsi appris que chaque contrôle type contrôle de battement de cœur ou émission de CO2 dure de l’ordre de 2 à 3 mn par véhicule. Ce qui, multiplié par plus de 4 000 poids lourds par jour, représente un vrai handicap.
Le président de la CCI de Calais, Jean-Marc Puissesseau, avait auparavant présenté le port, sa saturation actuelle, et la nécessité de construire Calais 2015.
Les responsables d’Armateurs de France confient en aparté que plusieurs des leurs examinent l’appel d’offre France/Espagne, qui sera clos finalement en novembre. Mais aboutiront-ils? Le sénateur de Richemont a rappelé la nécessité d’offrir un minimum de huit à neuf départs/jour, d’une part, et d’être compétitif face à la route d’autre part. Et la route reste jusqu’à présent moins chère. Dominique Bussereau a confirmé l’étude d’une taxe à l’allemande sur le transport routier en insistant sur le fait que les "routiers espagnols devront comprendre qu’ils doivent payer leur part au développement durable".
