De recentrage en recentrage, Bourbon vend tout le remorquage

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Après avoir racheté en janvier 1996 au G7, le groupe des Abeilles (remorquage portuaire et Les Abeilles International), Jacques de Chateauvieux cédait fin 2002, à la société Saint-Victor, contrôlée par Guy Chambon, le "petit" remorquage portuaire: celui de Calais, Cherbourg, Dieppe, Sète et Nouméa. Raison invoquée: la nouvelle organisation des Abeilles "n’est plus compatible avec les prestations à fournir dans les ports d’intérêt régional".

Aujourd’hui, l’ancien membre du Boston Consultants Group explique que ce projet est "une opportunité d’évolution et de développement pour le remorquage portuaire Les Abeilles. En effet, la taille et la présence internationale des opérateurs de remorquage portuaire sont devenues des facteurs déterminants de réussite du secteur sur lequel, ces derniers mois, de nombreux mouvements de concentration ont été constatées.Ce projet serait pertinent de par la complémentarité géographique des activités et la qualité du repreneur qui a clairement marqué son intention d’investir et de devenir un acteur majeur du remorquage portuaire".

Cette cession "n’entraînerait aucune conséquence pour les salariés qui conserveraient leur statut social, leur ancienneté et leurs avantages" précise le groupe Bourbon. Il souligne que Les Abeilles International, qui exploitent les remorqueurs d’intervention, d’assistance et de sauvetage affrétés par la Marine national ne font pas partie de la cession. Question de rentabilité? Compte tenu de la procédure en cours d’information des personnels, il faudra attendre la prochaine présentation des comptes le 30 août pour en savoir plus.

SIMPLIFIER LA VIE DES ANALYSTES FINANCIERS

Il est probable que les analystes financiers vont alors se réjouir de la décision du groupe de poursuivre son recentrage. Au fil des présentations, il paraît clairement que la majorité des analystes est peu favorable à la coexistence d’activités économiques différentes dans un même groupe. Il y a plusieurs années, Jacques de Chateauvieux répondait qu’il y avait au moins deux modèles économiques extrêmes: General Electric qui est leader mondial dans une douzaine d’activités totalement disjointes; et Coca Cola qui n’a fait fortune qu’avec un seul produit vendu dans le monde entier. Il était plutôt proche de GE. Depuis les choses ont bien changé. Et le rapport annuel 2006 évoque à plusieurs reprises le recentrage sur le maritime: la grande distribution à la Réunion a été cédée en grande partie; les participations dans l’hôtellerie réunionnaise et chez Piriou également; les activités de distribution au Vietnam et de brasserie ont suivi le même chemin. Bref, Bourbon devient binaire: l’offshore et le transport de vracs secs.

De quoi valoriser au mieux le groupe si ce dernier devait être, un jour ou l’autre, cédé à son tour. Reste une question accessoire: pourquoi le beau succès du développement international de l’offshore de Bourbon n’a-t-il pas eu d’équivalent dans le remorquage portuaire? Alors que Boluda, après avoir saturé le marché national du remorquage portuaire, est parti à la conquête de l’Amérique latine. Le groupe espagnol est également présent dans l’offshore au large de l’Afrique de l’Ouest, le cabotage européen de marchandises diverses notamment entre la Méditerranée occidentale et le Maroc, dans l’avitaillement pétrolier, dans la manutention portuaire espagnole et dans la réparation navale, notamment à Marseille.

Après l’arrivée, il y a plusieurs années maintenant, du Belge Sea Invest dans la manutention française, et maintenant de Boluda dans le remorquage portuaire, les services portuaires français ouvrent à l’Europe.

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