C’est à l’occasion de la clôture de l’assemblée générale de l’Anave – l’organisme professionnel qui rassemble les compagnies maritimes espagnoles – que son président, Juan Riva, a présenté 28 propositions en vue de renforcer la marine marchande espagnole et son environnement. Un discours important, car il intervient en fin de législature et alors que l’actuel parlement n’a pas pu voter les projets de loi de réforme de la navigation et du système portuaire.
Pour enrayer la baisse de compétitivité du registre spécial des Canaries, l’Anave propose de le modifier pour le rapprocher des pavillons concurrents (Malte, Chypre, Madère, etc.). Il s’agirait, principalement, de changer le régime de l’impôt sur le revenu des marins communautaires, d’appliquer un pourcentage de 50 % de nationaux communautaires pour ce qui est de la dotation minimum de sécurité d’un navire (et non pas à l’équipage complet) et de flexibiliser le régime des gardes à bord. Afin de soutenir les investissements, l’Anave propose également de réduire de dix à cinq ans le délai d’amortissement d’un navire acheté dans le cadre du registre des Canaries.
Dans son discours, Juan Riva a également critiqué le régime d’autofinancement des ports espagnols ainsi que des investissements "qui, dans certains cas, pourraient ne pas être totalement justifiés". D’où des tarifs excessifs qui finissent par pénaliser le transport maritime. L’Anave propose un système de financement par le budget de l’État des infrastructures de base, ce qui permettrait de réduire les coûts portuaires.