Les résultats ont été rendus publics le 14 juin. Pendant huit jours en novembre 2006, des experts suédois, espagnols, sud-coréens et singapouriens sont venus à Londres, Douvres, Southampton et Belfast inspecter notamment la Maritime and Coastguard Agency (MCA), la Marine Accident Investigations Branch (MAIB) et la Direction du transport maritime et de la logistique au sein du ministère des Transports.
Le ministre du Transport maritime Stephen Ladyman est très satisfait de la conclusion de l’audit: "Dans l’ensemble, le Royaume-Uni est un État du pavillon responsable qui remplit les obligations de l’OMI".
C’est en effet le premier réalisé dans le cadre du nouveau programme (2006) d’audit des États membres de l’OMI sur une base volontaire. Ce programme vise à aider les administrations maritimes à améliorer leurs performances en matière de sécurité et de protection de l’environnement, au moyen d’un audit de leurs procédures par des experts d’autres États membres.
La plupart d’entre eux, dont la Grande-Bretagne, voudrait rendre cet audit obligatoire dans quelques années, afin d’éliminer les pratiques sous-normes. Ce programme est "un outil destiné à appliquer et renforcer de façon harmonieuse les normes OMI au niveau mondial", selon l’OMI. "La Grande-Bretagne soutient depuis longtemps l’établissement d’un programme d’audit et a été parmi les premiers États membres à se porter volontaire, a déclaré Stephen Ladyman, j’espère qu’avec le temps ce programme sera considéré comme une activité normale au sein de l’OMI et que tous les États membres en apprécieront les avantages".
Le cadre et les procédures s’inspirent des conclusions des travaux réalisés en 2004-2005 par deux groupes d’audits pilotes composés, l’un de la France, de l’Iran et de Singapour et l’autre du Royaume-Uni, des Îles Marshall et de Chypre.
PLAN D’Action
Les auteurs de l’audit réalisé en Grande-Bretagne ont souligné "l’efficacité globale et l’assistance considérable offertes à la communauté maritime". Toutefois, l’administration britannique tarde à appliquer les exigences de l’OMI dans trois domaines. À l’occasion de la publication de l’audit, Stephen Ladyman a proposé un plan d’action pour y remédier. Outre des amendements législatifs, des mesures prévoient un nouveau programme de formation sur les enquêtes accidents pour le personnel du MAIB et l’unification des différents critères d’accès à la formation d’inspecteur d’État du pavillon.
"J’encouragerai tous ceux qui acceptent de faire l’objet d’un audit à en rendre publics les résultats et à s’associer au plan d’action, et ce, au bénéfice de l’OMI dans son ensemble, a conclu le ministre, nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres".