Après la reprise des deux sociétés sœurs, Ferryways et Searoad Stevedores, par Cobelfret le 1er juin, le repreneur a procédé à une procédure de mise en faillite de Ferryways. Une décision que le tribunal de commerce de Bruges a suspendue provisoirement le 18 juin, en raison d’une suspicion d’anomalies dans les comptes de Ferryways. Trois administrateurs judiciaires ont été nommés pour examiner les comptes pendant 14 jours.
Cette mise en faillite peut paraître en effet pour le moins curieuse. Les précédents actionnaires de Ferryways (Jean Denis, majoritaire, et l’armement italo-suisse MSC, minoritaire) étaient en discussion avec Cobelfret depuis plusieurs mois pour la reprise de l’armement. Cobelfret a déjà acquis quatre des cinq rouliers de Ferryways et un audit a été effectué.
Conséquences: les banques ont alors cessé tout crédit et partant, c’est effectivement la perspective de la faillite qui se précise. L’armement est dans l’impossibilité d’être opérationnel puisqu’il ne dispose plus de navires.
Néanmoins, les actionnaires ne voulaient plus s’engager.
CONSÉQUENCES À OSTENDE
Une mise en faillite impliquera automatiquement celle de la société sœur Searoad Stevedores qui a la concession d’exploitation du nouveau terminal dans l’avant-port, dont Ferryways est le seul client.
Théoriquement cette concession reviendrait au port. Cette faillite de Ferryways et de Searoad, la direction du port d’Ostende, son président en tête, ne pouvait l’accepter. En effet, Ferryways représente plus de 50 % du trafic portuaire. Alors, une entente a été trouvée entre les directions du port et de l’armement. Un accord a été signé entre les deux parties. Il implique le maintien du personnel de Ferryways à Ostende et la mise en place, depuis le 19 juin, d’un service pur fret. Ce dernier est réalisé avec deux navires de Dart Line et assure des relations, deux fois par jour, entre Ostende et Purfleet. D’autres navires devraient rejoindre ce service ultérieurement. Dans ces conditions, Cobelfret assurerait un trafic de plus de 200 000 unités fret à Ostende, un flux supérieur aux prévisions initiales de Ferryways. Dernier point prévu au contrat entre l’autorité portuaire d’Ostende et Ferryways, le démarrage d’une liaison avec Killingholme.