L’accès des ports japonais est interdit à tous les navires nord-coréens depuis le 13 octobre à minuit, heure locale, à la suite du premier essai nucléaire supposé en Corée du Nord le 9 octobre.
Diverses mesures, effectives pendant six mois, imposent également un embargo total sur les importations de produits nord-coréens et l’accès au territoire japonais de tous les ressortissants de nationalité nord-coréenne. De plus, "tous les échanges commerciaux avec la Corée du Nord via un pays tiers sont également interdits", a déclaré à la presse le ministre de l’Économie et du Commerce Akira Amari. Environ vingt navires marchands nord-coréens présents dans des ports japonais ont levé l’ancre dans la journée du 13 octobre. La police a renforcé son niveau d’alerte dans tout le Japon, par crainte d’attentats éventuels.
Selon une étude officielle, le commerce bilatéral entre le Japon et la Corée du Nord s’est élevé à seulement 21,2 milliards de yens en 2005 (141 M€), soit deux fois moins qu’en 2000. Les échanges avec la Corée du Nord ne représentent que 0,02 % de la totalité du commerce extérieur nippon. Le Japon importe essentiellement de Corée du Nord des crabes, des oursins, des coquillages, du charbon à coke et des champignons.
Enfin, le Japon a aussi soumis au contrôle gouvernemental tous les mouvements de fonds en provenance ou à destination de la Corée du Nord, effectués par l’importante communauté nord-coréenne au Japon.
De son côté, le sidérurgiste japonais Nippon Steel, qui importait chaque année de l’anthracite de Corée du Nord d’une valeur de 2 milliards de yens (13 M€), a suspendu ses achats après les tirs de missiles du 5 juillet. Peu après, Tokyo avait imposé une série de représailles économiques contre Pyongyang, dont l’interdiction d’entrer dans n’importe quel port japonais d’un ferry nord-coréen et la suspension des visites de diplomates.
