Contrôle des navires: prenez les choses en main

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En diffusant son nouveau guide, intitulé "Port State Control: a guide for cargo ships", le North of England P&I Club presse ses membres de "prendre plus d’ascendant sur les inspections réalisées par l’État du port". Une check-list a été diffusée en direction des 2 850 navires couverts par le P&I afin qu’ils prennent des mesures pratiques pour éviter de coûteuses détentions à quai.

"Les inspections par l’État du port font partie de l’exploitation courante d’un navire et sont un fait durable", soulignait le directeur de la gestion du risque Tony Baker. "Plutôt que de critiquer le dispositif, il serait plus utile de prendre des mesures pragmatiques pour le gérer", ajoutait-il. "Plus le processus sera contrôlé; meilleur sera le résultat final", concluait, audacieux, Tony Baker.

Bon an, mal an, plus de 60 000 inspections sont menées par les cinq principales zones disposant d’un accord de coopération entre États. Elles débouchent sur près de 3 500 détentions. La première question qu’un commandant (ou un exploitant de navire, N.D.L.R.) doit se poser est: "Suis-je une cible potentielle?" Plusieurs facteurs orientent la réponse: un délai de plus de six mois depuis la dernière inspection; une plainte émise par un membre d’équipage; etc.

"Lorsqu’il est probable qu’une inspection aura lieu, tout l’équipage doit s’y préparer sans oublier de réserver un bon accueil aux inspecteurs" rappelait avec un certain bon sens le directeur de la prévention des risques, Andrew Kirkhan. "Leurs premières impressions sur le navire et son équipage doivent être favorables" ajoutait-il. "La présentation de tous les aspects du navire, de ses équipements et de son équipage doit être analysée, et si nécessaire, améliorée avant l’arrivée au port".

Plutôt que d’autoriser les inspecteurs à visiter immédiatement le navire et donc de courir le risque qu’ils découvrent eux-mêmes les problèmes, les commandants devraient leur fournir une information complète sur les zones qui sont interdites pour des raisons de sécurité, de sûreté, ou d’entretien; les déficiences identifiées et les mesures correctives prises ou envisagées; les accidents ou quasi-accidents ont été récemment enregistrés, soulignait Andrew Kirkhan.

"En plus d’être polis et coopératifs, les officiers doivent être sûrs de leur fait", conseillait-il. "Ils doivent connaître leurs droits et obligations et s’informer sur les procédures du contrôle des navires par l’État du port."

DE CURIEUX NON-DITS

À aucun moment le P&I ne rappelle que le bon respect des normes et conventions internationales constituent une obligation qui pèse en tout premier lieu sur l’exploitant du navire; ce que sont des déficiences d’exploitation persistantes qui ont amené les États du port à réaliser les contrôles non-effectués par l’État d’immatriculation; que certains équipages doivent leur existence à une détention salvatrice.

Le guide d’"enfumage" des inspecteurs du PSC est disponible pour les non-membres du P&I moyennant £ 30.

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