En un mois, la CMN, avec son actionnaire de référence, aura communiqué davantage qu’au cours des cinq dernières années. Le dernier communiqué de presse (en date du 14 avril) voit STEF-TFE inviter "à la modération des propos et au respect des engagements". Pourtant, le texte n’a rien de serein. Il se plaint de "la surenchère verbale, des propos outranciers et blessants et une volonté de renverser les rôles, ou d’accréditer l’idée fausse que la CMN chercherait à faire échouer la reprise et la restructuration de la SNCM", de "dérapages" et de "dénigrement et menaces".
Mais la trêve toute pascale que semble demander le groupe de logistique agacé par "les différentes tentatives menées pour déstabiliser systématiquement STEF-TFE et la CMN et tenter de manipuler l’opinion publique", ne met pas un terme aux polémiques.
Malgré ses palmes pacifiques, le communiqué tendrait plutôt à rajouter de l’huile sur le feu en établissant un long listing de doléances portant sur la garantie d’emprunt, la réglementation de Bruxelles, l’absence de versement de dividende et la réaffirmation que la participation de STEF-TFE dans CMN n’est pas à vendre. En conclusion, le groupe STEF-TFE menace: "devant une telle dérive verbale, (…) la direction pourrait se voir contrainte de porter la diffamation dont elle est l’objet sur le plan juridique".