Les directions des compagnies Corsica Linea et Méridionale, dont les salariés sont en grève depuis dix jours empêchant tout mouvement de navires sur la Corse au départ de Marseille, auraient trouvé un terrain d’entente ce 24 janvier. Cet accord porte sur une réponse conjointe au prochain contrat de sept ans de desserte de l’île de Beauté. « Les négociations avancent entre nos directions respectives, nous attendons la confirmation écrite d’un accord », a commenté le 24 janvier Frédéric Alpozzo, délégué syndical des marins CGT qui se félicite de la mobilisation des salariés. Si pour l’heure les termes de cet accord ne sont pas révélés, les deux compagnies devraient répondre ensemble au prochain appel d’offres sur la Corse qui sera exécuté dans le cadre d’une Semop (société d’économie mixte). Une très bonne nouvelle certes mais il reste encore deux inconnues de taille pour la CGT. L’attente de la réponse de l’Office des transports de la Corse quant à la demande de prolongation de l’actuelle DSP sur les ports secondaires de Propriano et Porto-Vecchio et le positionnement de l’État sur le régime spécial des retraites des marins. « Nous attendons un courrier interministériel qui maintienne le régime spécifique des marins. Nous avons eu des négociations de branche et il y a un désaccord. Nous entrons dans le régime universel. Dans ce contexte pour maintenir les niveaux de pension, les armateurs devront soit augmenter de 150 % les cotisations et salaires de référence soit le montant de nos pensions va diminuer de 50 %. Raison pour laquelle nous avons demandé au gouvernement d’ouvrir des discussions au sujet du décret stratégique de la flotte française », a commenté Frédéric Alpozzo. Reste à savoir si le blocus sera levé rapidement.
Compagnies
Corsica Linea et la Méridionale sur la voie d’un accord
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