L’opération de cession de l’armateur pétrolier a trouvé une issue via un instrument inspiré du droit américain et introduit dans l’ordonnance du 12 mars 2014 pour favoriser la reprise des entreprises en difficulté. Le pré-pack aboutit à une reprise en deux entités de l’armateur pétrolier basé à Mérignac et issu du regroupement de Petromarine et Fouquet Sacop. Stream et Stephenson Harwood, les deux cabinets d’affaires mandatés dans la reprise du groupe Sea Tankers, ont en effet indiqué avoir finalisé l’opération. « Cette cession sous cette forme permet à Sea Tankers de maintenir son activité et les emplois, au travers de deux sociétés du groupe, opérant désormais de manière indépendante, mais avec une continuité de leurs relations d’affaires », indiquent les conseils dans leur communiqué, mentionnant une première en France sur le plan de la procédure concernant un armateur. Le groupe Valloeby Shipholding, armateur basé à Malte (une flotte de 19 navires) et Agility Maritime filiale du groupe Affinity, courtier maritime basé à Londres ont porté l’offre conjointe. Selon les termes de cette offre, le premier s’est porté acquéreur de Sea Tankers et de ses 12 navires. Valloeby Shipholding a été créée en 2015 sur la base d’un premier investissement dans une flotte de 8 chimiquiers, suivi la même année par l’acquisition d’une société propriétaire d’une petite flotte (4 navires). Il opère des pétroliers dans trois segments de petite et moyenne taille, les plus grands étant des Panamax (73 000 tpl) et les plus petits des 13 000 tpl. Agility Maritime a acquis pour sa part la société de management des navires, ST Management, qui gardera son nom et gérera techniquement et commercialement les navires Sea Tankers.
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La reprise de l’armateur bordelais Sea Tankers finalisée
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