Connu pour ses investissements dans les porte-conteneurs (112 navires totalisant plus de 900 000 EVP), le propriétaire de navires Seaspan, basé à Vancouver, donne ces derniers temps des signes manifestes d’une diversification dans le GNL. Et c’est sans rapport avec l’état du transport maritime de conteneurs, sa principale ressource, indique Bing Chen, PDG de Seaspan récemment recruté (janvier 2018). L’ancien directeur général de BNP Paribas Chine est même convaincu que les fonda-mentaux s’améliorent sur ce marché, conforté par les estimations de croissance du volume des échanges commerciaux mondiaux (+ 3,4 %). En mai, le groupe, qui a actuellement 80 % de sa capacité en affrètement à long terme via un contrat moyen de cinq ans, a porté son programme de financement (via des facilités de crédit renouvelable et de prêts à terme) à 1 Md$, et qui pourrait être porté à 2 Md$. Une partie devrait servir à financer l’acquisition de navires (36 unités évoquées). Et à cet égard, ce sont les navires au GNL et/ou double combustion qui l’intéressent.
Les chantiers de Damen sont actuellement à l’œuvre pour son compte. Le site roumain de Mangalia devrait démarrer cette année la construction de deux ro-ro hybrides, au GNL et sur batteries électriques. Les deux navires de 149 m disposeront d’une capacité de stockage de 209 m3 à bord ainsi que de 2 MGW de batterie. Les navires entreront en service en 2021. Ils rejoindront les deux premiers ferries hybrides que Seaspan a mis en service il y a un peu plus de deux ans.
En début d’année, le groupe a par ailleurs signé un accord d’investissement de 200 M$ avec la société singa-pourienne Swiber, sous gestion judiciaire depuis 2016 dans le cadre d’un plan de restructuration du prestataire offshore. Pour se départir de l’environnement pétrolier, Swiber tente de se diversifier depuis 2018. C’est ainsi qu’elle travaille sur un projet LNG-to-power au Vietnam.