L’appel d’offre vient d’être lancé pour trouver un unique opérateur, a priori étranger, pour l’ensemble des terminaux du premier port argentin. Cet opérateur devra s’engager à accompagner l’État dans un très ambitieux plan de modernisation. En effet, ce vaste chantier mobilisera des investissements à la fois publics et privés pour un montant de 1,7 Md€, dont 950 M€ sur 10 ans. L’adjudication devrait se faire en octobre ou novembre.
Le port actuel va être restructuré de façon à lui donner davantage de souplesse, favoriser l’intermodalité et lui permettre de mieux s’adapter à l’évolution des trafics.
Par sa proximité avec la toute première zone économique du pays, Buenos Aires traite déjà 60 % du trafic conteneurs d’Argentine. Le premier objectif est de faire passer sa capacité de 1,4 à 2,7 MEVP d’ici 2030. Selon le constat de Guillermo Dietrich, ministre des Transports, le port est en retard sur les autres ports d’Amérique du sud : « ces dix dernières années, les trafics ont chuté, alors qu’ils progressaient dans les ports voisins de l’Uruguay et du Brésil ». Il s’agit donc de rester compétitif et de récupérer les parts de marché perdues.
Déjà, différentes mesures ont été mises en place, comme la baisse des coûts portuaires, ou l’aménagement de terre-pleins pris sur le Rio de la Plata. Parmi les améliorations prévues, un creusement des accès afin d’accueillir les navires de grande taille, de nouveaux accès ferroviaires, un terminal croisière, un autre extérieur au port et implanté sur le fleuve. Ce dernier s’étendra sur 45 ha, dont 10 sont déjà aménagées. Il sera livré en 2030.