L’Autorité portuaire de Valence (APV) a indiqué, le 8 mai 2019, qu’une seule offre avait été déposée pour la construction et l’exploitation du 4e terminal à conteneurs du port, celle de MSC, via sa filiale TIL. L’ouverture des plis est prévue fin mai et, en cas d’acceptation par l’APV, « l’adjudication pourrait être annoncée lors du conseil d’administration du mois de juillet » selon une source de l’APV.
Reste à savoir quel sera le contenu de l’offre de MSC. « Le cahier des charges prévoit la possibilité de moduler les propositions » rappelle-t-on à l’APV. L’offre doit inclure une proposition d’occupation d’au moins 800 m de ligne de quai et 49 ha sur un total prévu de 1,97 km et 137 ha. Selon une source professionnelle, l’investissement pourrait aller de 400 à 900 M€ (dans l’hypothèse d’une offre sur 100 % du terminal). De son côté, l’APV devrait investir de l’ordre de 400 M€ dans la construction de l’infrastructure du futur terminal. Le cahier des charges prévoit également que le futur terminal sera « au minimum » automatisé, ce qui ouvre la porte, du moins en théorie, à une automatisation complète. La seule évocation d’une semi-automatisation obligatoire hérisse au plus haut point Coordinadora, le syndicat majoritaire de la manutention.
La présentation d’une offre par MSC indique clairement une volonté de renforcer sa présence. L’armateur est déjà installé à Valence avec un terminal de 33,7 ha, où il réalise à la fois du transbordement et de l’import-export. Pour l’APV, les enjeux sont tout aussi importants. Avec un trafic de 5,2 MEVP en 2018, la capacité actuelle (7,5 MEVP) pourrait être bientôt saturée. Les 5 MEVP supplémentaires attendus, dans l’hypothèse d’une occupation à 100 % du terminal, placeraient Valence définitivement dans la cour des grands ports européens.