Les transporteurs, dans le « noir Soulages »

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La hausse du prix du Brent, qui s’est déjà offert quelques échappées en ce début d’année à 75 dollars en raison des diverses agitations de ce monde (les États-Unis cessant d’accorder des déroga-tions pour l’importation de pétrole iranien en est une) « est une préoccupation évi-dente pour les exploitants de porte-conteneurs qui sont en même temps dans l’ignorance du prix du fuel à faible teneur en soufre, prévu pour être plus cher au départ », plante le consultant britannique Drewry dans une de ses notes.

Tout, à commencer par le manque de visibilité, concourt en effet à l’augmentation des dépenses d’exploitation des transporteurs à court terme. Et dans ce cas, une saine gestion des capacités sera salvatrice. Pour Drewry, l’envoi à la ferraille fait partie des nombreux facteurs d’incertitude. Le cabinet a toujours soutenu que la nouvelle réglementation sur le plafond de soufre édictée par l’OMI entraînerait la démolition d’un plus grand nombre de porte-conteneurs, les plus anciens et très énergivores en première ligne. L’accélération pour équiper les navires des dispositifs d’épuration des gaz pourrait faire baisser les taux d’affrètement de certains navires non équi-pés, ce qui de facto gonflerait la liste des candidats à la démolition. Mais pour l’heure, la condamnation massive ne s’est pas réellement produite alors qu’un excès d’EVP per-siste sur le marché. En 2018, les mises au rebut ont même atteint leur plus bas niveau en huit ans : 120 000 EVP retirés du marché, dont plus de la moitié du total annuel retirée sur le seul 4e trimestre.

Toutefois, note le rapport, fin avril, ce sont près de 90 000 EVP qui étaient confirmés pour « abattage ». L’année devrait se solder par 300 000 EVP envoyés au rebut (une précédente estimation faisait état de 450 000 EVP), soit moins de 2 % de la flotte actuelle de 22 MEVP. L’âge moyen des porte-conteneurs retirés jus-qu’à présent est légèrement inférieur à 22 ans tandis que le profil d’âge moyen est désormais à 12 ans. Environ 85 % de la flotte a moins de 15 ans et il est donc peu probable qu’elle soit envoyée au démantèlement. Environ 10 % d’entre eux sont âgés de 15 à 20 ans, dont un peu plus de 100 000 EVP ont été équipés d’un scrubber ou sont en attente de l’installation du système. Il reste donc environ 5 % de la flotte de plus de 20 ans. Si l’on exclut dans cette catégorie les très rares navires équipés de dispositifs d’épuration ou en attente de l’être, il y aurait donc actuellement environ 1,15 MEVP de fruits« pourris ».

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