Pas d’intérêts chinois pour le chantier en faillite Hanjin Philippines ?

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C’est un fait et ce n’est pas nouveau. La Chine domine (aussi) l’industrie de la réparation navale. Le dernier classement des chantiers navals établi par Clarkson indique que 10 des 12 premiers chantiers mondiaux étaient chinois en 2018. Avec ses trois cales sèches flottantes capables de traiter des navires jusqu’à 410 m de long, CIC Changxing (fusionné avec Cosco) truste le haut du classement, devant Drydocks World Dubai. Les chinois devraient accroître encore davantage leur influence si l’un d’entre eux parvenait à mettre la main sur celui de Hanjin en grande difficulté financière aux Philippines.

Toutes les offres d’acheteurs potentiels seront les bienvenues, a déclaré ce 26 avril le ministre du Commerce des Philippines, Ramon Lopez, pour le site de Subic Bay (300 ha) de la sud-coréenne Hanjin Heavy Industries&Construction Co, qui n’a pas remboursé 1,3 Md$ en prêts, dont 900 millions dus à des banques sud-coréennes et le reste à cinq prêteurs philippins. Le gouvernement, rapporte Reuters, aurait signifié qu’il ne pourrait bloquer aucun soumissionnaire, la décision appartenant aux créanciers. Une allusion à peine feutrée à des intérêts chinois pour ce chantier – en eaux profondes avec l’accès à la mer de Chine du Sud débouchant sur une route commerciale lucrative – que la localisation stratégique rend particulièrement intéressante. Et qui fait suite à une révélation du média japonais Nikkei Asian Review selon lequel le gouvernement philippin serait sur le point d’interdire des candidats chinois pour des raisons de sécurité nationale. Le ministre de la Défense, Delfin Lorenzana, n’a pas caché son souhait que le chantier naval soit contrôlé par une entité philippine.

À ce jour, selon Reuters, citant des sources de prêteurs (que nous n’avons pas pu joindre), huit sociétés étrangères auraient exprimé leur intérêt.

Le président de l’opérateur portuaire International Container Terminal Services Inc. (ICTSI), Enrique K. Razon, avait déclaré lors de son assemblée générale annuelle, récemment tenue, qu’il était en « pourparlers avec les banques créancières » et « en train d’élaborer un plan directeur pour Hanjin », qui serait alors dissocié en plusieurs installations polyvalentes. Les actifs de Hanjin sont estimés à 1,6 Md$.

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