Selon le dernier sondage d’Alphaliner, 540 scrubbers destinés à équiper des porte-conteneurs ont été vendus depuis son dernier recueil en novembre.
Avec 180 unités estimées, MSC reste le premier de cordée et son choix de prédilection porte tant sur ses navires en propre que pour ceux affrétés. Le deuxième armement conteneurisé mondial avait obtenu un prêt de 439 M$ pour équiper sa flotte de 86 systèmes d’épuration des gaz d’échappement (EGCS).
Le transporteur taïwanais le suit, avec plus de 90 dispositifs, dont certains équiperont ses futurs megamax à la livraison imminente (Ever Glory et Ever Govern), l’armement faisant partie avec Yang Ming de ceux qui attendent de grandes capacités. Dix de ses 2 886 EVP ont déjà été équipés et d’autres sont en instance.
L’autre taïwanais (Yang Ming) s’est jusqu’à présent engagé pour 10 nouveaux porte-conteneurs de 2 800 EVP, attendus en 2020 et 2021. Il devrait aussi les adopter pour les navires affrétés de 14 000 EVP auprès de Seaspan (mais aux frais de l’affréteur et selon un protocole d’accord similaire à celui conclu entre Seaspan et Hapag-Lloyd).
Le Coréen HMM vient pour sa part d’annoncer que 41 de ses navires détenus en propre seront équipés d’épurateurs d’ici mi-2021, dont 20 parmi ses commandes. Le transporteur, qui a bénéficié récemment de largesses publiques, indique que plusieurs navires affrétés à long terme seront en outre concernés (50 unités, selon Alphaliner).
Très longtemps réticent, manifestant des convictions autres (carburant à faible teneur en soufre), le leader mondial danois Maersk a progressivement basculé et a finalement engagé 263 M$ pour équiper une cinquantaine de ses porte-conteneurs.
Sur sa récente commande de 10 unités de 15 000 EVP, le groupe français CMA CGM, fervent partisan du GNL (20 commandes), fera les frais sur cinq d’entre eux.
Le transporteur allemand Hapag-Lloyd, adepte du panachage de « plusieurs solutions pertinentes », a commandé dix laveurs de fumées pour ses 13 169 EVP, les deux premiers sont en cale au chantier naval Qingdao Beihai de CSIC.
Cosco, ONE et Zim restent muets sur le sujet. À peine audible, OOCL (groupe Cosco) a déclaré qu’il n’utiliserait que du carburant à faible teneur en soufre pour se conformer aux nouvelles exigences internationales.