45,85 Mt contre 45,87 Mt enregistrés entre les deux premiers semestres de 2017 et 2018. Cela s’appelle de la stabilité. Les conteneurs ont légèrement fléchi à 1,407 M EVP, soit une baisse de 2,8 %, comme les vracs liquides qui affichent une baisse de 2,9 %, à 23,61 Mt. Mais ce n’est pas ce que veulent faire ressortir les ports du bassin de la Seine du classique exercice de reporting.
« Le trafic maritime de conteneurs affiche un record historique sur l’hinterland avec un total de plus de 1 MEVP, soit le meilleur résultat depuis 5 ans », signale le GIE. La situation profite au trafic fluvial de conteneurs maritimes, en hausse de 12,6 % en EVP (76 000 EVP, à fin mai 2018).
Pour rappel, sur l’ensemble de l’année 2017, le trafic d’hinterland, d’environ 2 MEVP, était déjà en croissance de 7 % avec, notamment sur le range d’Europe du Nord, une hausse moyenne de 4 %, ce qui avait permis à Haropa de passer de 6,6 % de parts de marché en 2015 à 6,9 % en 2017.
Ce premier semestre, l’envolée du trafic de céréales de 75 % a également généré une augmentation de 22,5 % du trafic fluvial en Île-de-France. Des données à modérer toutefois car, en 2017, Rouen (premier port céréalier français) avait été significativement impacté par la mauvaise campagne céréalière française 2016-2017, les blés français étant sévèrement attaqués par les origines russes (cf. JMM Magazine n° 5089 en date de septembre 2018).
La croissance de 55 % du trafic maritime d’agrégats, sables et graviers (900 000 tonnes), profite également au fluvial (7,5 Mt), qui avait été particulièrement entravé par l’épisode de crue (– 2 % à fin juin contre – 16 % à fin mars).
Le transport de matériaux de construction avaient déjà permis aux ports franciliens en 2017 de contribuer significativement à l’augmentation du « fluvial ». Les chantiers du Grand Paris Express et la reprise de la construction francilienne et normande n’y sont pas d’ailleurs pas étrangers.