Anvers et Rotterdam en lice pour 2,7 Md€

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Qui des deux grands ports européens, entre Anvers et Rotterdam, va emporter la partie en vue de capter le projet d’investissement de 2,7 Md€ porté par le groupe chimique britannique Ineos ? Il s’agit d’implanter deux grandes usines, l’une pour la fabrication d’éthylène par vapocraquage, l’autre pour la production propylène. L’arbitrage final ne devrait pas être connu avant une dizaine de mois pour une mise en opération prévue dans quatre ans. Dans cette course à l’investissement, Anvers (où le dernier des 44 vapocraqueurs existants en Europe a été installé par BASF dans les années 90) a de sérieux atouts étant donné qu’Ineos y a déjà implanté, dans les zones des rives droite et gauche, des unités de production (à Lillo, Zwijndrecht et Kallo). De plus, le groupe est également présent dans l’hinterland belge, à Geel, Feluy, Tessenderlo et dispose d’un centre de recherche à Neder-over-Heembeek. L’attractivité du port scaldien réside en outre dans sa position en tant que deuxième centre pétrochimique mondial après Houston, où Ineos a d’ailleurs installé deux unités sur le même modèle que celle qu’il projette en Europe. Il dispose à ce titre d’un écosystème installé, main-d’oeuvre et techniciens spécialisés. Ineos n’est pour l’heure pas présent à Rotterdam. L’enjeu est donc important. Outre les volumes en termes de flux (aujourd’hui, le groupe achète chaque année 1,2 Mt d’éthylène et 1 Mt de propylène auprès de tiers pour alimenter ses sites européens) que ces unités de production vont générer, la création de 500 emplois est annoncée.

Le groupe disposera, grâce à ces deux nouvelles usines, d’une capacité de production annuelle de 1 Mt d’éthylène et de 750 000 t de propylène, à partir de la transformation des gaz de schiste provenant sous formée liquéfiée, par navire, des États-Unis.

Le géant de la chimie, créé et dirigé par le milliardaire sir Jim Ratcliffe, exploite 73 unités de production de par le monde, emploie 16 000 personnes et réalise un CA de 60 Md$. Rappelons que ce groupe a repris des parties de BP, Degusa, ICI, Enichem, Unilever et Solvay.

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Le nombre de restrictions commerciales affectant le commerce international comptabilisées par l’Organisation mondiale du commerce entre mi-octobre 2017 et mi-mai 2018. Soit six mesures par mois, près du double du niveau enregistré à la même période de l’année précédente.

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