Un groupement d’entreprises, dont TotalEnergies, a signé un protocole d'accord visant à identifier et à lever les problématiques liées à l'utilisation de l'ammoniac comme carburant marin.
Le groupement comprend des sociétés de classification (ABS, ClassNK, DNV), des négociants de matières premières (Anglo American, Trafigura), des terminaux (Vopak Terminal Singapore), des compagnies maritimes (K-Line, Genco Shipping and Trading, NS United, Uyeno Transtech...), des constructeurs de navires (Mitsui E&S Machinery, Nihon Shipyard), des fabricants d'équipements (MAN Energy Solutions), des sociétés de soutage (Pavilion Energy), des compagnies de l’énergie (TotalEnergies, Equinor, Uniper SE, Itochu et Itochu Enex), des entreprises impliquées dans les mines (Vale, Fortescue Metals Group), les produits chimiques (UBE Industries), l’électricité (Jera).
Il compte 23 parties prenantes et elles se sont toutes engagées à faire avancer la cause de l’ammoniac en tant que carburant marin. Parmi les questions posées dans cette étude conjointe figurent l'évaluation de la sécurité des navires propulsé à l’ammoniac, celle de l'avitaillement, les spécifications du carburant ammoniac et les émissions nettes de CO2 lors de la production d'ammoniac.
Certains d’entre eux sont déjà engagés dans d’autres partenariats visant peu ou prou les mêmes objectifs. Ainsi, d’Itochu, en collaboration avec Itochu Enex, Vopak Terminals Singapore, Pavilion Energy Singapore, Mitsui O.S.K. Lines (MOL) and Total Marine Fuels.
Selon les termes du MoU, il ne se limite pas aux questions communes relatives à l'utilisation de l'ammoniac comme carburant mais s'étend en outre aux éléments associés au développement de navires propulsés à l'ammoniac et d’une chaîne d'approvisionnement mondiale.
MOL fait son retour dans le transport d'ammoniac
« Défis majeurs à relever »
« L'ammoniac est considéré comme un carburant prometteur pour le transport maritime. Cependant, la sécurité, la maturité de la technologie et l'accessibilité financière restent des défis majeurs que nous devons relever », a souligné à cette occasion Jérôme Leprince-Ringuet, vice-président de TotalEnergies en charge des carburants marins, qui se félicite de mettre la R&D du groupe au service de ces « collaborations pionnières à l'échelle de l'industrie afin de débloquer l'ammoniac comme carburant marin. »
L'OMI a adopté en 2018 une stratégie pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) au sein de l'industrie maritime. Celle-ci fixe des objectifs visant à réduire les émissions de CO2 via une première étape d’ici 2030 : réduire d'au moins 40 %les émissions de CO2 par rapport aux niveaux de 2008. « Pour atteindre ces objectifs, l'adoption rapide de l'ammoniac en tant que carburant marin de substitution à émissions nulles est l'un des éléments clés », assure pour sa part K Line.
La rédaction