MOL fait partie d’un consortium d’entreprises japonaises engagées dans le développement d'une infrastructure d'approvisionnement en hydrogène liquéfié à Singapour. La compagnie japonaise s’intéresse également à l’ammoniac et s’est joint à un autre groupement dont fait partie Total.
Kawasaki Heavy Industries, Linde Gas Singapore, MOL et Vopak LNG ont conclu un protocole d'accord (MoU) afin d’évaluer la faisabilité technique et viabilité commerciale d'une chaîne complète d'approvisionnement en hydrogène liquéfié (LH2) à Singapour, comprenant une usine de production et de liquéfaction, un terminal d'exportation dans le pays exportateur, le transport maritime, un terminal d'importation et des installations de regazéification à Singapour. Les résultats de l’étude devraient être connus d’ici la fin de l’année. Les partenaires décideront alors de la prochaine phase de leur collaboration.
Ils estiment en outre que l'infrastructure profitera aux installations que Keppel Data Centres construit actuellement « pour explorer une série de solutions vertes telles que l'hydrogène, les centres de données flottants et les technologies CCUS [capture, utilisation et séquestration du carbone, NDLR] ». L'utilisation de l'hydrogène comme source d'énergie suscite un intérêt croissant car sa combustion n'émet pas de dioxyde de carbone. À l'état liquide, l'hydrogène occupe 800 fois moins de volume qu'à l'état gazeux, ce qui permet un stockage et un transport plus compacts et plus efficaces.
La compagnie japonaise, qui vient de changer de président, s’est dotée d’une nouvelle stratégie baptisée « Vision environnementale 2.1 », traçant la feuille de route pour atteindre la décarbonation à horizon 2050. Elle réserve notamment une bonne place aux technologies neutres en carbone ou à des carburants alternatifs.
MOL : nouveau PDG, nouvelle stratégie, nouvelles valeurs
L’ammoniac aussi...
La compagnie japonaise vient par ailleurs de se joindre à un groupement en vue de réaliser une étude qui vise le développement cette fois d’une chaîne d'approvisionnement en ammoniac également à Singapour. Le protocole d'accord a été signé entre Itochu, Itochu Enex, Vopak Terminals Singapore (groupe Pavilion Energy) et Total Marine Fuels.
L'objectif de cette collaboration ne se limite pas au seul développement d’unités de stockage flottantes et/ou des navires de ravitaillement en ammoniac mais s’inscrit dans le cadre d’un autre projet porté par le négociant Itochu avec d'autres partenaires, dont Imabari, MAN, Mitsui E&S Machinery et ClassNK, qui concerne le développement de navires fonctionnant à l'ammoniac. En mars, Itochu s'est également associé à l'entreprise chimique japonaise Ube Industries et au transporteur maritime Uyeno Transtech pour créer une entreprise commune destinée à fournir de l'ammoniac comme carburant marin au Japon et à développer une chaîne d'approvisionnement nationale.
Dans le cadre de cette nouvelle étude, la compagnie pétrolière et gazière néerlandaise Vopak, qui dispose d’un terminal à Singapour, est chargée de la faisabilité d'une installation, à terre, pour le stockage, la manutention de l'ammoniac, ainsi que du chargement/déchargement à Singapour. Pavilion Energy doit s’atteler à l’approvisionnement en carburant à base d'ammoniac et des directives de sécurité, « en tirant parti de l'expérience et de l'expertise notamment dans l'exploitation du GNL comme carburant marin à Singapour », indique le communiqué. Total s’occupera des infrastructures de soutage en profitant également des retours d’expérience sur le GNL.
La rédaction