Bien que l'Europe ait introduit des sanctions généralisées à l'encontre de Moscou, le gaz n'est pas couvert. Les exportations de gaz russe vers l'Europe via des gazoducs ont néanmoins chuté à « un niveau de l'ère post-soviétique en 2022 », selon les propres déclarations de Gazprom.
Pour autant, Shell a préservé une partie de ses volumes, a reconnu en marge un porte-parole de la compagnie gazière, mais sans autres précisions sur les tonnages en question. La compagnie britannique avait signé en 2015 un contrat à long terme d’une durée de 20 ans avec Novatek en vertu duquel le producteur de gaz russe devait lui fournir environ 900 000 t par an de GNL.
Désengagement
Shell s’est engagé peu de temps après l’agression de la Russie envers l’Ukraine à se retirer de toutes ses opérations en Russie, y compris de son investissement stratégique dans le complexe de Sakhaline, dans la mer d'Okhotsk, où avait été ouverte la première unité de production de GNL en Russie. La major était partie prenante avec 27,5 % du capital, participation reprise par l’État russe et Gazprom. Le géant de l'énergie avait déclaré une dépréciation de 5 Md$ suite à sa décision de quitter la Russie.
Au quatrième trimestre, le groupe de pétrole et de gaz a annoncé un bénéfice ajusté de 9,81 Md$, en hausse de 6,39 Md$ par rapport à l'année précédente. Sur l’ensemble de l’année, il a augmenté de 107 % pour atteindre le chiffre record de 39,8 Md$, soit plus du double de ceux de l'année dernière, et environ 17 milliards de plus qu'en 2014, lorsque les prix du Brent étaient similaires.
La rédaction