Dans les ports allemands, une grève a été décidée pour la troisième fois en quelques semaines, selon les informations du média NDR. Les employés portuaires, à l’appel du syndicat ver.di, ont prévu de débrayer pendant 48 heures, dès le jeudi 14 juillet à 6 h du matin jusqu’au samedi matin 16 juillet. Le mouvement, annoncé alors que les négociations collectives entament leur sixième round, n’avait pas connu une telle durée depuis plus de 40 ans.
Le Zentralverband der deutschen Seehafenbetriebe (ZDS), l'association représentant les employeurs du port, aurait tenté en vain de l’empêcher, par la voie légale, devant les juridictions compétentes dans les villes concernées par les arrêts de travail, soit Bremerhaven, Wilhelmshaven, Emden et Brake.
Les employeurs font valoir qu’ils ont amélioré leur offre, proposant jusqu'à 12,5 % d’augmentation de salaires répartis sur deux ans. Les syndicats exigent a minima un ajustement à l'inflation, et ce pour tous les employés. Les patrons souhaitent par ailleurs que les nouveaux contrats soit établis pour une durée de deux ans, tandis que ver.di exige une renégociation après un an.
Exacerbation de la congestion
Il y a près de trois semaines, les ports de Hambourg, Emden, Brême, Bremerhaven, Brake et Wilhelmshaven avaient déjà été touchés par des « grèves d’avertissement ». Ils n’avaient pas été concernés par des arrêts de travail des dockers depuis de nombreuses années. Ver.di représente les intérêts de quelque 12 000 travailleurs portuaires allemands dans 58 entreprises.
Le secteur du conteneur craint que la situation n’exacerbe la congestion alors que les boîtes à l’import s’accumulent dans les principaux ports nord-européens faute de pouvoir les acheminer dans l’hinterland.
La rédaction
Photo : Le terminal d’Eurogate à Hambourg ©DR