Le propriétaire non-exploitant coté à la Bourse d'Oslo profite de la vigueur du marché des conteneurs. La société qui était proche du dépôt de bilan l’an dernier, a transformé ses pertes en profits.
C’est « l'un des marchés de conteneurs les plus forts de l'histoire » a mentionné l’armateur à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels. Les temps ont été rudes l’an dernier pour le NOO qui a dû se recapitaliser via une levée de fonds de 27,5 M$. Sa perte nette s’était élevée à 64,5 M$ en 2020. Les taux d'affrètement ont été anesthésiés par la pandémie. De surcroît, mauvais timing, le propriétaire de 64 porte-conteneurs avait renouvelé les contrats pour trois ans et demi d’une cinquantaine de navires au deuxième trimestre 2020 alors que les taux étaient au plus bas (6 750 $/j).
Une page se tourne. Et le gestionnaire de navires enregistre une croissance dans l'ensemble de ses activités au premier trimestre et considère ses fondamentaux « encourageants pour les deux à trois prochaines années ». L'armateur a transformé un déficit de 10,6 M$ au premier trimestre 2020 en un (petit) bénéfice de 3,4 M$ pour les trois premiers mois de 2021. Son chiffre d'affaires a progressé à 54,8 M$, contre 46 M$ à la même période l'an dernier.
Le marché de l'affrètement en position de force
MPC Container Ships profite de la vigueur du marché des conteneurs et ce, depuis plusieurs mois déjà. Entre octobre et décembre, le gestionnaire de flotte a placé 31 navires au taux de 11 875 $/j pour une durée de sept ans. Au 3e trimestre de l’an dernier, des signaux plus favorables étaient émis : 47 porte-conteneurs avaient été négociés au tarif de 7 075 $/j pour deux ans et demi. Et depuis le début de l’année, les prix s’envolent : 15 navires ont été loués pour douze ans au prix de 13 035 $/j.
Le NOO a 30 contrats qui arrivent à échéance dans les mois qui viennent. La société avait, à la date du 3 mars, assuré des revenus pour 68 % de sa flotte en 2021, à un TCE moyen [taux équivalent charter] de 11 209 $.
A.D.
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