L’intérêt de Mitsui OSK Lines (MOL) pour la technologie de l'ammoniac n’est plus à prouver. Absente du marché depuis cinq ans, la compagnie maritime a signé son retour en mai dernier sur le transport d’ammoniac à la faveur d’un contrat d’affrètement à temps avec un négociant américain. Le Green Pioneer, un navire d’une capacité de 35 000 m3 livré en 2010 par Hyundai Mipo et géré par MOL Tankship Management, sera alloué au contrat d’affrètement à temps que la compagnie japonaise a signé avec Trammo, un négociant basé aux États-Unis. Le même mois, MOL avait annoncé avoir rejoint Itochu, Itochu ENEX, Vopak Terminals Singapore, Pavilion Energy et Total Marine Fuels en vue d’étudier la faisabilité technique du développement d’une chaîne d'approvisionnement en ammoniac à Singapour.
L’ammoniac fait partie des carburants stars de demain notamment parce qu’il ne génère aucune émission de CO2 lorsqu'il brûle, et en tant que vecteur d'hydrogène, il améliore l'efficacité de son transport.
Commercialisation en 2024 ?
Cette fois, le plus grand des trois principaux armateurs japonais, qui s’est engagé dans sa feuille de route stratégique « Vision environnementale 2.1 » à déployer une flotte zéro émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 (le groupe exploite une flotte diversifiée de 800 navires), vise l'achat d'un moteur principal fonctionnant à l'ammoniac, que MAN envisage commercialiser dès 2024.
Associé aux développements, Mitsui E&S Machinery est l'un des principaux fabricants mondiaux de gros moteurs diesel mais aussi de grues pour la manutention des marchandises et diverses machines industrielles. Le groupe développe aussi des moteurs compatibles avec divers carburants dont le GNL et le méthanol.
La rédaction
Photo : ©MAN