Le 1er juillet, le leader de la ligne conteneurisée annonçait avoir passé commande de son premier porte-conteneurs au méthanol auprès du chantier naval sud-coréen Hyundai Mipo. Le 24 août, Maersk enclenchait avec huit navires de 16 000 EVP à double motorisation, avec du méthanol vert et du fuel à faible teneur en soufre (< à 0,5 % de soufre). Une opération dans le cadre d’un « renouvellement de flotte » portant sur plus de 150 000 EVP d’ici le premier trimestre 2024 et de son objectif de décarbonation. L’obligation verte que la compagnie maritime vient d’émettre pour 564 M$ est destinée à financer l’ensemble, feeder et les huit porte-conteneurs, ces derniers doivent être livrés en 2023 et 2024.
C'est la première fois que le groupe danois y a recours pour le financement de sa dette. La fenêtre de tir est plutôt favorable. Maersk vient de publier d’excellents résultats financiers et a confirmé ses prévisions de septembre concernant un bénéfice avant intérêts et impôts pour l'ensemble de l'année compris entre 22 et 23 Md$ avec un flux de trésorerie disponible supérieur à 14,5 Md$.
Élargir le panel d’investisseurs
« Cette obligation s'inscrit dans le cadre du Green Finance Framework, conçu pour permettre d'émettre une variété d'instruments de financement durable qui pourraient inclure à l'avenir des obligations supplémentaires, des prêts, des financements de projets et d'autres instruments, fait valoir le transporteur. Le prix de la transaction a été fixé à taux d'intérêt annuel de 0,75 %, le coupon le plus bas jamais enregistré par Maersk. Avec cette obligation verte, nous souhaitons élargir notre base d'investisseurs. La transaction a reçu un accueil très favorable et a été plusieurs fois sursouscrite, avec un carnet d'ordres final de 3,7 Md€ », assure-t-il.
Selon Bloomberg, qui avait annoncé cette éventualité de financement dès mai, l'offre « a suscité plus d'intérêt que toute autre sur le marché européen du crédit cette semaine. » Les obligations ou financements verts sont liés à des objectifs environnementaux définis par l'émetteur. Cicero Green a été désigné pour examiner et vérifier le cadre de financement vert de Maersk.
La rédaction
Photo ©Maersk