La fenêtre de tir est plutôt favorable pour Maersk. La compagnie danoise vient de publier d’excellents résultats financiers. Sur l’ensemble de ses activités, l’Ebitda d’A.P. Moller - Maersk a dépassé les 4 Md$ à l’issue des trois premiers mois de l’année (contre 1,5 Md$ en mars 2020). L’activité de ligne régulière (Ocean) y a contribué à hauteur de 3,4 Md$.
Quant à l’Ebit de l’ensemble des métiers, il est passé de 552 M$ à près de 3,1 Md$ en un an. Le chiffre d'affaires, en croissance de 30 %, s’élèvait à 12,4 Md$, dont 9,5 Md$ pour le transport maritime qui a bénéficié de la baisse significative des coûts d’exploitation en raison d’un pétrole bradé une bonne partie de l’année.
Les volumes transportés sont en hausse de 5,7 % sur trois mois, tirés vers le haut par la flambée des taux de fret (+ 35 %, à 2 662 $/EVP).
Maersk : un bénéfice d'exploitation de 3 Md$ au premier trimestre 2021
Maersk a encore étoffé ses liquidités déjà bien pourvues par des années d’austérité budgétaire. Le flux de trésorerie disponible pour l'ensemble de l'année 2021 devrait être d’au moins 7 Md$ alors qu’il gageait sur 3,5 Md$. Un matelas qui devrait lui permettre d’investir dans la logistique terrestre, la cheville ouvrière de sa nouvelle stratégie.
L’entreprise a en conséquence révisé ses prévisions : le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissement devrait se situer entre 13 et 15 Md$ contre 8,5 à 10,5 Md$ estimés initialement. Le premier transporteur maritime mondial a également revu la croissance de son marché, prévue entre 5 et 7 % en 2021.
Adeline Descamps
Maersk a bénéficié de taux de fret moyens en hausse de 35 % au premier trimestre