Quel périple depuis le lancement en janvier 2020 par Tel Aviv d’un processus visant la privatisation des ports publics. Le dossier a pris du retard. Parmi les candidats : la société israélienne Shipyards Industries, associée à DP World ; la britannique DAO Shipping liée à l’israélienne Generation Capital et à la britannique Lomar ; l’indienne Adani Ports en attelage avec le groupe israélien Gadot tandis qu’un quatrième soumissionnaire s’était associé à l’entreprise israélienne Shafir Engineering. Finalement, le duo Adani-Gadot a emporté l’affaire. La société sera détenue à 70 % par Adani tandis que Gadot détiendra les 30 % restants.
Ces opérations interviennent dans un contexte de rapprochement d’Israël avec quelques-uns de ses voisins, les Émirats arabes unis et Bahreïn, avec lesquels un accord dit historique, conclu sous l'égide des États-Unis, a été signé. Il vise à normaliser les relations commerciales et économiques. Les Émirats arabes unis et Bahreïn sont les premiers pays arabes à régulariser leurs relations avec Israël depuis plus de 25 ans.
Les nouveaux propriétaires seront en concurrence avec le terminal de Shanghai International Port Group (SIPG). Un des plus grands opérateurs de ports et de terminaux en Chine, qui a emporté la concession il y a six ans du premier des deux terminaux d’un port privé nouvellement construit, a inauguré en 2021 sa mise en service. Connue sous le nom de port de Hamifratz, la nouvelle installation a été construite presque entièrement sur de nouvelles terres. Le terminal de SIPG offrira à terme 1 100 m linéaires de quai avec une capacité nominale de 1,86 MEVP. Le terminal devrait être équipé de 8 STS et 22 RMG de façon à traiter des 18 000 EVP. Les plus grands porte-conteneurs qui font actuellement escale à Haïfa sont des porte-conteneurs de 15 000 EVP de Maersk dans le cadre de l’alliance 2M sur le service Asie - Med service AE12 / Phoenix.
La rédaction