Exploité par l’entreprise d’État chinoise SIPG, le premier des deux terminaux récemment construits pourra accueillir des porte-conteneurs de 18 000 EVP. Israël espère ainsi faire baisser les prix sur de nombreux produits importés.
Israël s’approvisionne essentiellement par voie maritime et le port de Haïfa est la porte d’entrée du pays par laquelle transite la moitié du fret du pays. La société d'État chinoise Shanghai International Port Group (SIPG) avait remporté l'appel d'offres en 2015 pour exploiter le port pendant 25 ans. Un accord largement controversé comme à chaque fois que des intérêts chinois sont en jeu.
Les entreprises chinoises sont pourtant déjà très introduites en Israël où Pékin est à l’initiative sur de grands projets d’infrastructure et de transport. Elles ont notamment remporté les appels d’offres pour la construction et l’exploitation d’un terminal privé à Ashdod (Harbor China), qui devrait être mis en service cette année.
18 000 EVP
Le terminal de la baie de Haïfa, premier des deux terminaux récemment construits, pourra accueillir des navires jusqu’à 400 m de long et d’une capacité de 18 000 EVP. Le second, en cours de construction, devrait être inauguré prochainement.
Le chantier, entamé il y a sept ans, aura nécessité un investissement de 1,7 Md$, a précisé Yitzhak Blumenthal, PDG de la société nationale Israel Ports Company, qui espère stimuler la concurrence entre les trois ports maritimes israéliens, Haïfa, Ashdod et Eilat.
Un an après qu’Israël a normalisé ses relations avec les Émirats arabes unis et le Bahreïn, le terminal va « renforcer les capacités régionales en matière de commerce maritime », a ajouté la ministre des Transports.
Privatisation du port de Haïfa
Prochain sujet : la privatisation du port d’Haïfa. Des investisseurs israéliens, européens, indiens et émiratis sont en concurrence pour devenir actionnaire du port, dont la valeur est estimée à 600 M$.
Les entreprises devraient soumettre leurs offres en octobre, selon Reuters. La sélection devrait être connue en fin d’année.
Parmi les candidats : la société israélienne Shipyards Industries, associée à DP World ; la britannique DAO Shipping liée à l’israélienne Generation Capital et à la britannique Lomar ; l’indienne Adani Ports en attelage avec le groupe israélien Gado tandis qu’un quatrième soumissionnaire travaille avec l’entreprise israélienne Shafir Engineering, selon l’agence de presse.
La rédaction