©L'ONG Mediterranea Saving Humans a permis le transfert des 27 migrants du navire marchand vers le Mare Jonio
Le pétrolier Maersk Etienne, battant pavillon danois, bloqué en mer depuis près d'un mois, en raison de l’absence de solutions pour les 27 migrants que le navire a sauvés des eaux, va pouvoir reprendre la mer. Après 38 jours passés à bord, les rescapés ont été transférés par l'ONG Mediterranea Saving Humans à bord du navire Mare Jonio.
« Nous avons convenu avec Mediterranea qu'ils effectueront un bilan de santé avant leur tansfert à bord du Mare Jonio. Le transfert a eu lieu une fois ces précautions prises », a signifié Maersk Tankers dans une déclaration officielle. « Notre équipe médicale les a trouvés dans des conditions pycho-physiques graves qui les empêchent de rester sur le pétrolier », a écrit sur les réseaux sociaux l'ONG Mediterranea Saving Humans, qui s’est occupée de leur transfert.
Le navire de l’armateur danois Maersk Tankers, qui se dirigeait vers la Tunisie, est bloqué depuis plus d’un mois faute d’une solution d’accueil pour les 27 migrants qu’il a secourus en mer comme l’y obligent le droit international et les conventions maritimes. Depuis, le pétrolier est en proie à un ping-pong diplomatique, Malte et le Danemark se renvoyant les responsabilités et refusant au capitaine du navire l’autorisation d’accoster et de débarquer les migrants.
Ce sont les garde-côtes maltais qui ont demandé au Maersk Etienne de porter secours à l’embarcation des migrants en train de couler, qui se trouvait dans les eaux maltaises. Pour le ministère danois de l'immigration et de l'intégration, la mission de sauvetage s'est déroulée dans les eaux tunisiennes.
La situation s'est aggravée il y a une semaine, lorsque trois migrants ont sauté par-dessus bord avant d’être secourus et ensuite menacé d’entamer une grève de la faim.
Ce que révèle la crise du Maersk Etienne
Sur Twitter, Mediterranea informe en outre qu'elle a demandé à Malte de désigner dès que possible un port sûr, où les migrants pourront être débarqués. Toutefois, selon l’ONG, « les autorités maltaises, informées de notre intervention, se déclarent "non responsables" et refusent d'assigner un port sûr. Une fois de plus, Malte viole les lois internationales et les droits de l'homme ».
« Nous devons maintenant travailler ensemble à l'avenir pour trouver des solutions concrètes qui garantissent que les navires marchands et leurs équipages ne se retrouvent plus jamais dans une situation similaire », a indiqué l’association des armateurs danois Danish Shipping.
La rédaction