Les prix de la voie d'eau baisse alors que le Rhin retrouve son étiage

Les niveaux d'eau sur le Rhin en Allemagne ont fortement augmenté après les pluies de ces derniers jours, ramenant à des niveaux normaux certaines parties du fleuve. Une détente sur le prix du transport maritime de marchandises.

Des semaines de températures élevées et de faibles précipitations en août avaient drainé les niveaux d'eau sur l’une des grandes artères de navigation pour les produits de base, notamment les céréales, les minerais, le charbon et les produits pétroliers, provoquant des retards dans les livraisons et une flambée des coûts de fret. Certains navires de marchandises ont navigué à environ 25 % de leur capacité en août.

Le niveau d'eau de référence au principal point d'étranglement de Kaub, près de Coblence, était de 1,53 m en fin de semaine dernière, soit plus que les 1,5 m dont les navires ont besoin pour naviguer à pleine charge. Il était tombé à 32 cm en août.

Certaines parties du fleuve dans le nord de l'Allemagne, notamment autour de Cologne et de Duisbourg, sont encore trop peu profondes pour permettre le chargement complet des navires, mais devraient atteindre des niveaux normaux assez rapidement.

Les prix au comptant pour une barge de transport de liquide de Rotterdam à Karlsruhe au sud de Kaub étaient d'environ 51 € la tonne vendredi, en baisse par rapport à environ 68 € des jours précédents et à des pics d'environ 118 € en août, selon les courtiers cités par Reuters.

Résilience fluviale en France

En France, l’ensemble du réseau géré par VNF « s’est montré résilient avec 85 % des voies restées ouvertes à la navigation », soutient l’établissement publicchargé de gérer environ 80 % du réseau navigable pour le compte de l'État.

La quasi-totalité du réseau grand gabarit (qui représente 2 400 km) est restée ouverte (99 % à l’exception de la Moselle amont) assurant des conditions normales de navigation aux acteurs opérant sur les activités de transports de marchandises, de croisières fluviales (paquebots) et de plaisance. Sur le réseau petit gabarit (4 300 km), fréquenté pour des activités touristiques, « VNF a pu maintenir la navigation sur une grande majorité du réseau et a pu anticiper les situations sensibles pour repositionner les acteurs touristiques sur des réseaux en activité ».

« Avec plus de 90 % des voies ouvertes à la navigation au sortir de la saison estivale, VNF a démontré la solidité du réseau et limité l’impact de la sécheresse sur les différentes activités opérées sur le fret ou le tourisme fluvial par une gestion raisonnée de la ressource en eau. Les efforts de modernisation des infrastructures que nous avons entrepris depuis plusieurs années permettent aujourd’hui de maintenir l’activité du réseau », indique Thierry Guimbaud, directeur général des Voies navigables de France, qui anticipe des épisodes de sécheresse et crues récurrents dans les années à venir, ce qui va nécessiter « une politique d’investissement ambitieuse pour garantir la pérennité du réseau. »

La rédaction

Photo d’archive ©CCNR

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