Si les grèves dans les raffineries françaises ont apporté un soulagement aux marchés hyper volatils du brut en Europe, elles ont retardé la demande pour les mois à venir. Plus de 60 % de la capacité de raffinage de la France, soit 740 000 barils par jour (b/j), sont hors service depuis la mi-septembre en raison des arrêts de travail ou des travaux de maintenance imprévus, a calculé Reuters.
En réduisant la demande de bruts européens qui alimentent généralement les raffineries françaises, ces rutpures ont pesé sur les prix. Ainsi aucune cargaison des qualités de brut WTI Midland et CPC, qui représentent habituellement 30 % (300 000 barils par jour) des importations françaises de brut, n'a été livrée ce mois-ci, selon l'analyste des matières premières Kpler.
Des stocks français en hausse de 13 %
La France a également importé environ 100 000 b/j de brut produit en mer du Nord avant le début du mouvement de grève, selon Energy Aspects. Elle s'est appuyée, selon les traders interrogés par Reuters, sur le brut de la mer du Nord Ekofisk, produit sur un champ en Norvège dans lequel TotalEnergies a des intérêts.
Kpler indique par ailleurs qu’une cargaison d'Ekofisk doit arriver fin octobre à la raffinerie de TotalEnergies à Donges (230 000 b/j), où le mouvement de grève a pris fin la semaine dernière. Les stocks français de pétrole brut ont augmenté de 13 % par rapport au mois précédent et ont atteint leur plus haut niveau depuis 14 mois, à plus de 48 millions de barils, selon la société de conseil OilX, cité par Reuters.
La rédaction