« Disruption charge ». Voici une nouvelle source de revenus pour le gestionnaire du canal de Panama, l’autre grand point de transit essentiel à la navigation mondiale (14 000 passages par an) et passage le plus court entre la côte américaine du Golfe du Mexique et l'Asie de l'Est. L'Autorité du canal de Panama met en œuvre des frais pour « perturbations » afin d’assurer un fonctionnement efficace et fiable de l’infrastructure, fait-elle valoir.
Ils seront évalués au cas par cas, en fonction des impacts sur la fluidité du trafic et de la durée du retard, et calculés sur la base d'un taux fixe par tonne. Ils seront néanmoins plafonnés à un montant maximum.
La décision a été reçue diversement, les plus réfractaires craignant d’être pénalisés injustement pour des circonstances indépendantes de leur volonté, d’autres plus favorables y voyant une mesure de prévention. Sans doute ces derniers ont-ils en tête l’improbable mésaventure de l’Even Given coincé pendant une semaine dans le canal de Suez. Un coût pour le commerce mondial estimé en milliards de dollars.
Nouvelle structure tarifaire
Cette décision fait suite à la modification de la politique tarifaire du canal de Panama, actée en juillet par les autorités de tutelle de l’infrastructure. Le gestionnaire va non seulement rationnaliser sa structure de prix, dont le nombre va passer de 430 à moins de 60 pour plus de lisibilité, mais aussi rehausser ses redevances.
Les tarifs seront mis en œuvre progressivement d’ici à 2025.
A.D.