Depuis quelques jours, les médias sud-coréens laissent entendre que l’UE pourrait émettre un avis défavorable au projet de fusion dans la construction navale sud-coréenne mais aux impacts non négligeables sur le secteur au niveau mondial compte tenu du poids des deux acteurs concernés, parmi les leaders mondiaux.
Le projet a été notifié dès 2019 aux pays potentiellement affectés par le rapprochement à savoir la Chine, le Kazakhstan, Singapour, l’UE, le Japon et la Corée du Sud. Bruxelles a mis sa décision en suspens depuis décembre 2018 pour enquête approfondie. Seuls la Chine, Singapour et le Kazakhstan ont donné leur feu vert. Le Japon a terminé son premier examen de la proposition en mars 2020 mais n’a notifié aucune décision. La Korea Fair Trade Commission (KFTC), sans voix aussi, planche sur le projet depuis juillet 2019.
Reprise de l’enquête
La direction générale de la concurrence européenne a indiqué avoir repris l’enquête (le 18 novembre) sur l'offre d'achat après une interruption temporaire de plus d'un an, fixant au 20 janvier la date limite de leur décision sur l'opération.
Pour débloquer la situation, HHI avait fait une offre informelle de concessions l’an dernier en proposant notamment à la direction générale de la concurrence européenne le gel du prix des méthaniers pendant une certaine période et le partage de licences sur certaines technologies. Pour atténuer les craintes européennes de monopole, HHI aurait en outre proposé la vente de Hyundai Mipo Dockyard et Hyundai Samho Heavy Industries.
A.D.