Un nouveau chantier de démantèlement vient d’être agréé par l’Union européenne. Et il se trouve aux États-Unis. Cette adhésion porte à 44 le nombre de sites où les navires battant pavillon européen peuvent « déchirer » leurs navires conformément aux règles européennes. C’est le second outre-Atlantique.
Objet de tensions récurrentes entre les armateurs et leurs instances européennes, le recyclage des navires battant pavillon européen est régi par un règlement de l’UE entré en vigueur le 1er janvier 2019. Il rend obligatoire le démantèlement dans des sites agréés par Bruxelles.
Dans la dernière actualisation de la liste européenne, en novembre dernier pour intégrer la sortie du Royaume-Uni, figuraient 43 sites, dont 34 dans les États membres de l’UE avec la Norvège et l’Irlande. Parmi les neuf chantiers hors UE, huit se trouvent en Turquie et un aux États-Unis. Mais aucun en Asie, qui concentre toujours aujourd’hui la quasi totalité du marché du démantèlement, au Bangladesh (50 % de parts de marché mondial) et en Inde.
Recyclage des navires : la situation ne s'est pas améliorée en 2020
30 M$ investis
Un second chantier américain vient donc d’être intégré. International Shipbreaking, propriété groupe EMR Metal Recycling, a obtenu le sésame européen sur le recyclage des navires (EU SSR) pour son site de Brownsville, au Texas. Il aurait investi 30 M$ pour rendre ses infrastructures totalement conformes au cahier des charges de Bruxelles.
« Nous venons de recevoir et d'amarrer en toute sécurité notre premier projet européen de recyclage de navires, le MT Wolverine. Ce secteur a un grand avenir et, au cours de l'année dernière, nous avons reçu trois fois plus de demandes de la part d'armateurs européens. Cela indique que le secteur du transport maritime prend davantage de responsabilités quant à la manière dont ses navires sont recyclés, plutôt que d'utiliser les plages de la baie d’Alang », a placé Chris Green, directeur général d'International Shipbreaking, qui recycle des navires depuis 1995.
A.D.