Depuis le 1er janvier, date de renouvellement des polices d’assurance, les réassureurs qui fournissent une protection financière aux compagnies d'assurance ont revu les clauses d’exclusions pour les navires et les avions à destination du Belarus, de la Russie et de l'Ukraine. C’est dire que les assureurs qui fournissent une couverture n'auront pas le coussin de la réassurance en cas de gros sinistres.
Les navires sont généralement couverts par une assurance de protection et d'indemnisation (P&I), qui couvre les réclamations en responsabilité civile, y compris les dommages environnementaux et les blessures. Des polices distinctes pour la coque et les machines couvrent les navires contre les dommages physiques. En outre, les navires ont généralement des polices annuelles d'assurance contre la guerre.
Il faut en déduire une exacerbation des risques en mer Noire et en mer d'Azov, qui restent des routes maritimes fréquentées et cruciales pour le transport des céréales, du pétrole et des produits pétroliers. Mais la couverture pour les assureurs va au-delà des eaux ukrainiennes pour couvrir d’autres territoires, qui ne sont pas en guerre, mais sont contigus, tels que la Turquie, la Moldavie ou la Roumanie. Ce qui signifie que les navires transitant dans ces eaux doivent souscrire une police d'assurance contre la guerre.
Quels risques pour les navires transitant dans les eaux ukrainiennes et russes ?
Risque de saisie
D’après Reuters, qui fait état de six sources du secteur de l'assurance s’exprimant sous le couvert de l'anonymat, un exode des réassureurs du marché vient se greffer aux risques de saisie de navires par la Russie et aux responsabilités liées à la guerre en Ukraine, en raison des mines flottantes ou des navires bloqués dans les ports pendant de longues périodes.
Pour l’instant, selon les sources citées par l’agence de presse, aucun navire n'aurait perdu sa couverture mais les primes de risque de guerre auraient été gonflées de plus de 20 %. Les polices d'assurance contre les ruptures de coque auraient en outre augmenté de 20 à 25 % depuis la fin de l'année dernière, ce qui se traduit par des coûts supplémentaires de plusieurs dizaines de milliers de dollars par jour pour un seul voyage.
La rédaction