DP World en croissance de près de 10 % en 2021

Si la croissance du quatrième trimestre a significativement ralenti, reflétant la pénétration du variant Omicron dans le monde, l’opérateur portuaire émirati solde l’année avec un niveau de croissance supérieur à celui de son marché, indique-t-il. Il le doit particulièrement aux ports indiens. 

DP World a traité 77,93 MEVP dans l'ensemble de ses terminaux à conteneurs au cours de l'année 2021, porté par une augmentation des volumes de 9,4 % par rapport à 2020 (et de 8,9 % à périmètre comparable), « largement au-dessus de la croissance du secteur de 6,5 % », insiste le PDG du groupe émirati, Sultan Ahmed Bin Sulayem.

Avec une croissance ralentie à 2,6 %, le quatrième trimestre apparaît comme le reflet des perturbations maritimes et portuaires, exacerbées par la pénétration du variant Omicron dans l’ensemble des régions du monde. Le trimestre a cependant totalisé 19,56 MEVP.

Les terminaux indiens, moteurs de la croissance

Dans le portefeuille mondial de DP World, l’Asie et le sous-continent indien affichent à la fois la plus forte croissance (+ 12,7 %) et totalisent les plus gros volumes (34,6 MEVP). Dans cet ensemble, les terminaux indiens s’imposent comme des moteurs essentiels.

Bien que pesant dans l’ensemble (32,13 MEVP), les régions comptabilisées d’un seul tenant du Moyen-Orient, de l'Afrique et de l'Europe ne suivent pas la même dynamique avec une progression limitée à 5,7 %. En revanche, l'Australie et les Amériques (11,11 MEVP) s’affirment en véritables relais de croissance (+ 10,5 %).

Des valeurs sûres pour DP World

Au niveau des actifs portuaires, Qingdao (Chine), Mumbai, Mundra, Chennai (Inde), Sokhna (Égypte), London Gateway (Royaume-Uni) – où DP World a annoncé des investissements de plus de 400 M$ dans un quatrième poste d’amarrage –, Caucedo (République dominicaine), Callao (Pérou) et Sydney (Australie) s’affirment parmi les places les plus dynamiques. Certaines d’entre elles sont des valeurs sûres, au rendez-vous de la croissance depuis plusieurs années.

En meilleure posture, le terminal phare de l’opérateur émirati, Jebel Ali, peine toujours à retrouver sa dynamique d’antan avec une faible évolution de 1,9 % sur l’année. L’infrastructure reste néanmoins puissante au sein du portefeuille avec 13,7 MEVP en 2021 mais est à la peine depuis quelques années, ne décollant plus vraiment, quand elle n’est pas en retrait. L’an dernier, l'opérateur portuaire avait mandaté des banques pour céder les participations qu’il détient dans Jebel Ali Free Zone, la zone franche attenante au complexe portuaire.

Prudence en 2022

Au niveau consolidé (terminaux que le groupe contrôle selon les normes IFRS), l’ensemble a traité 45,4 MEVP en 2021, soit une augmentation de 8,1 % sur une base comparable. Sous ce prisme, les régions Asie-Pacifique présentent une trajectoire de croissance encore plus forte (+ 16,7 %) avec 10,2 MEVP. Mais en termes de volumes, c’est néanmoins les marchés Europe-Moyen-Orient-Afrique qui représentent la part plus importante de flux manutentionnés (24,3 MEVP).

« Ces résultats sont le reflet de notre investissement continu dans des actifs de qualité situés aux bons endroits et à la mise en œuvre de notre stratégie visant à offrir des solutions de transport de bout en bout », indique encore le dirigeant. Pour 2022, le groupe dubaïote, qui ne figure plus dans le Top 5 des manutentionnaires mondiaux, reste prudent « bien que l'année ait commencé de manière encourageante », conscient que « la pandémie, les perturbations continues de la chaîne d'approvisionnement, l'inflation croissante et l'incertitude géopolitique pourraient entraver la reprise économique mondiale », modère Sultan Ahmed Bin Sulayem.

Adeline Descamps

 

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