BeHydro lance un moteur diesel-hydrogène immédiatement commercialisable

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Un moteur bicarburant diesel-hydrogène est désormais disponible sur le marché. La « première mondiale » revendiquée porte une estampille belge. Le nouveau moteur a été conçu par BeHydro, une co-entreprise belge créée il y a deux ans par ABC (Anglo Belgian Corporation) et CMB, un groupe maritime spécialisé dans le transport de conteneurs. Elle va développer sa gamme avec des moteurs plus puissants et lancera d’ici six mois une version à 100% hydrogène.

BeHydro, joint-venture à 50/50 du groupe maritime CMB et du constructeur de moteurs gantois ABC, a mis trois ans pour développer le nouveau moteur dans une gamme qui va déjà de 1 à 2,7 MW et sera élargie jusqu’à 10 MW.

« Nous sommes partis d’une technologie qui a fait ses preuves pour fournir au marché un produit à un prix abordable et qui permet dès à présent – et pas dans cinq ou dix ans - de réaliser des gains climatiques et environnementaux majeurs en conduisant à une écologisation massive des navires, bateaux, trains et générateurs d'électricité », a déclaré Alexander Saverys, le PDG de CMB, lors du lancement.

En injectant et en brûlant de l’hydrogène, « un carburant propre, disponible, bon marché et facile à utiliser », le moteur bicarburant élimine déjà 85 % des émissions (CO2, NOx, particules fines…). La version monocarburant à l’hydrogène, qui devrait être prête au deuxième trimestre 2021, ramènera ces émissions à zéro.

Marchés divers

BeHydro vise tant la navigation intérieure, le shortsea et les unités portuaires que le rail et la génération d’électricité (par exemple comme alternative aux installations fixes dont se dotent bon nombre de ports pour réduire les émissions des navires et bateaux à quai).

La première unité équipée de deux moteurs V12 (de 2 MW) de ce type devrait être l’Hydrotug, remorqueur portuaire à l’hydrogène commandé par le port d’Anvers. Il entrera en service en 2022. CMB équipera l’an prochain un de ses feeders d’un même moteur d’appoint. Pour le moteur principal d’un tel navire, Saverys estime que l’ammoniac est un candidat plus solide que l’hydrogène.

Jean-Louis Vandevoorde

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